Actualisé1. juillet 2025, 23:13
Euro 2025: La Suisse vue par les autres: si chaude, si chère
Les sélections étrangères qui ont débarqué pour l’Euro 2025 ont été frappées par le niveau des prix. Ainsi que par la canicule.


Les packs de glace à l’entraînement sont nécessaires pour l’équipe de Suède, établie à Cham.
IMAGO/Bildbyran
La Suisse ne fait pas de cadeau. Elle a beau se plaire à recevoir l’Euro 2025, et les villes qui s’habillent avec des références à la compétition le montrent. L’engouement va prendre, les fans venus de l’étranger vont arriver. A Genève, ils verront sur un immeuble de type haussmannien du boulevard Georges-Favon cette grande banderole «Hop Suisse» et ces drapeaux helvétiques pour le décorer.
Quand ces touristes de l’Euro vont découvrir que le bâtiment en question est le siège de l’une des grandes régies immobilières de la place, ils se diront peut-être que la Suisse est un pays un peu différent. L’Euro ne changera pas ça: le niveau de vie se veut élevé, l’indice des prix encore plus.
Ainsi, les premières sélections qui ont débarqué par chez nous ont été obligés de constater cette réalité. Nathalie Björn est une internationale suédoise. Avec son équipe, elle est installée à Cham (ZG). L’autre jour, elles sont allées se chercher une glace. Björn a laissé ses coéquipières payer. «On dirait que je suis radine», a-t-elle rigolé, citée par le quotidien Expressen. «La glace était chère», a dû constater sa coéquipière Rebecka Blomqvist.
Les Anglais conseillent la Migros et la Coop
Les prix, c’est un vrai sujet pour les visiteurs étrangers. Le média spécialisé britannique The Athletic s’est fendu d’un guide à l’attention des supporters qui feront le déplacement. La question des bons plans financiers y est centrale. Pour une nuit d’hôtel, leur constat est simple: «Vous ne ferez pas que dormir, ce sera aussi un investissement.»
Tout est détaillé, jusqu’aux bons conseils pour se nourrir. Leur suggestion: «Evitez la faillite, et allez au supermarché.» Migros, Coop, Aldi, Lidl, tout est mentionné. Avec un catalogue de prix qui correspond peu ou prou à la réalité.
Reste qu’il faut bien constater que c’est un thème un petit peu partout. Au point que beaucoup de joueuses qui participeront à l’Euro ont dû se faire à l’idée que leurs familles et proches ne pourront pas les suivre sur place. «Trop cher», sont-elles beaucoup à résumer. «Ma mère a prévu quelques petites choses pour que ça ne lui coûte pas trop cher de venir en Suisse», a relevé la Suédoise Nathalie Björn.
La chaleur joue un rôle
Pas simple. Mais ce n’est pas la seule considération qui complique l’adaptation de ces sélections à la vie helvétique. L’autre élément, c’est la chaleur. Les Norvégiennes, établies à Neuchâtel, qui affrontent la Suisse mercredi (21 heures) à Bâle, ont dû aussi faire face à la vague de chaleur qui touche le pays.
Ainsi, lundi matin, leur entraînement à Colombier a été avancé d’une heure, pour mieux supporter les températures. La sélectionneuse Gemma Grainger a défini des stratégies: «Les joueuses doivent rester à l’abri du soleil pour s’assurer qu’elles soient prêtes pour le match», a-t-elle expliqué, citée par le média VG.
La cherté était prévisible. La chaleur un peu moins.