Le 32e sommet de l’Otan, qui s’est réuni à La Haye, aux Pays-Bas, les 24 et 25 juin, constituait un test majeur pour sa pérennité et son unité. L’Alliance a en effet été profondément déstabilisée par le doute introduit par Donald Trump sur la poursuite de l’engagement des États-Unis, par son rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine, par ses menaces d’arrêter tout soutien à l’Ukraine et ses pressions pour la contraindre à capituler face à Moscou. La réunion avortée du G7 de Kananaskis, au Canada, avait également souligné l’éclatement de l’Occident sous les coups de la révolution conservatrice américaine. Enfin, au Moyen-Orient, la guerre des douze jours a témoigné de l’unilatéralisme des États-Unis et de la marginalisation de l’Europe dans un monde où la force prime désormais le…
