Publié6. juillet 2025, 07:56
Au Luxembourg: Ces travailleurs ont choisi de cumuler deux emplois
Pour des raisons diverses, 15 000 travailleurs résidents cumulaient deux emplois en 2024.


Le second emploi est souvent exercé comme indépendant.
Qu’il s’agisse de donner un coup de main au sein de l’entreprise familiale, de faire fructifier un hobby ou encore d’arrondir ses fins de mois avec un emploi salarié, en 2024, 15 000 travailleurs résidents (5% du total) cumulaient deux emplois, selon Eurostat.
Légalement, un salarié peut occuper plusieurs emplois «sauf lorsque le cumul est incompatible pour des raisons de sécurité au travail, de confidentialité, d’intégrité de la fonction publique, de conflit d’intérêts, détaille Nathalie Moschetti, conseillère de direction de la Chambre des salariés. Le travailleur qui cumule peut effectuer au maximum dix heures par jour et 48 heures par semaine».
Beaucoup sont salariés et indépendants
Sur les 15 000 travailleurs, la grande majorité, soit 80%, sont salariés dans leur emploi principal. 47% exercent une profession intellectuelle ou scientifique et 14% une profession élémentaire, comme aide-ménager, gardien, commis de cuisine. Pour ces derniers, «l’incitant financier est certainement à prendre en compte», dit Nathalie Moschetti, qui rappelle que le risque de pauvreté des travailleurs est élevé (13,4%). Le second emploi s’exerce comme indépendant pour près de la moitié des travailleurs, comme salarié pour un tiers, et au sein de l’entreprise familiale pour 15%.
Contrairement à la Belgique qui dispose des flexi-jobs, au Luxembourg, «il n’existe pas de dispositif spécifique qui encouragerait le cumul ou le soulagerait fiscalement. Les revenus de tous les emplois sont traités de la même manière», dit-on à l’ITM.
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