Surprise d’entrée par une touche aussi longue que les jambes de Peter Crouch, les Suissesses ont peiné face au festival de semelles posées par des Islandaises aussi pernicieuses que les éruptions de leur Eyjafjallajökul. Avec une première mi-temps aussi bien hachée qu’une bolognaise servie dans un relais routier du Var et marquée par les mauvais choix de la nouvelle venue Sydney Schertenleib, la Suisse ressemblait étrangement au management des CFF devant les plans de remaniement de la Gare de Lausanne. Mais l’entrain de Reuteler et la fraîcheur permanente d’Iman Beney finirent par amener la Suisse à bon port tout en nous gratifiant de petits pas danse de Pilgrim, à la Pogba, sur son but libérateur. Sûrement, un clin d’œil à notre maître à tous Yves Martin, gros amateur de foot féminin et de ‘la Pioche’. En route pour Genève désormais pour passer à la photo fin(n)ish, on l’espère pour cette belle Nati.
Le match en deux mots
Dóttir cadrés.
Oui oui, vraiment.
La joueuse qui a touché au mythique St-Gall
Iman Beney a survolé cette rencontre en nous faisant tellement d’aller-retours sur son flanc droit qu’on aurait dit Christophe Darbellay au Comptoir de Martigny en année électorale. Défensivement, la 19 suisse fut si impeccable qu’on aurait dit Manuel Akanji déguisé. Doublement, malchanceuse sur une demi-volée ‘Platinienne’ et ensuite mal vernie sur une reprise de la tête ‘Zlatanienne’ prise des 16 mètres, la puce saviésanne sera sans aucun doute bientôt plus sollicitées dans les rues de Manchester que Noel et Liam Gallagher. L’oasis du foot féminin, c’est pour sûr Iman.
Le choix est vite fait: ni l’un ni l’autre, mais plutôt Iman Beney !
La buse alpine du match
La longiligne Ghanéo-Islandaise Sveindís Jónsdóttir a tenté beaucoup de coups mesquins pour tourner en bourrique Beney. Au final, à part torcher le ballon 25 fois pour le sécher et balancer des longues remises en jeu à la Rory Delap, l’attaquante islandaise a oublié de jouer au foot. On pourrait lui suggérer d’emmener un sèche-cheveux le prochain match pour accélérer la manœuvre et lancer une chaîne de salons de coiffure ‘Fur’tif’.
Le tournant Tourbillon du match
La relance dans l’axe de la rusée Rúnarsdóttir à la 76e qui a permis à Wälti de mettre sur orbite Schertenleib qui, pour l’unique fois de la soirée, fit le bon choix de passe pour la vaillante Reuteler. Un plat du pied divin qui eut pour avantage de permettre à 29’000 poumons de retrouver du… soufre et à autant de cœurs de palpiter à nouveau à une fréquence normale. Dès lors, le clapping islandais fut mis en Berne. Espérons juste qu’en raison de son erreur, la gardienne Rúnarsdóttir ne devienne pas la « soufre-douleur » de sa nation.
L’action qui a Berné toute une défense
La reprise d’Iman Beney qui a chatouillé le filet distendu par l’habileté des ‘pécheuses’ du Nord. Tout la terrasse du Boulevard l’avait vu au fond, comme quoi le bon vin valaisan enivre aussi bien les esprits que les cœurs des connaisseurs de fin nectar.
L’aVARie qui aurait pu nous faire toucher le fond (du lac)
Mais de quoi s’est-elle mêlée cette VAR à la 28e minute. Fölmli qui venait de se faire empaler par le drakkar islandais Vilhjálmsdóttir nous met un magnifique coup de tête certes dévié dans la lucarne des buts islandais. Alors que le ballon circulait était encore bien dans les airs bernois, la défense islandaise, certainement mastiquée dans le magma vert bernois, a juste regardé faire les choses au lieu d’intervenir. Alors on remercie la VAR et le non-respect de l’esprit du jeu. Elle nous a fait vraiment de la Peng sur ce coup.
Le moment qui valait son pesant de Thun
L’analyse marketing de la présence de Johan Djourou sur les pubs Miele par le comité restreint de Carton-Rouge.ch sur la Place du Midi à Sion. Pour le conservateur valaisan : Comment ose-t-on mettre un homme sur une pub pour faire la promotion des machines à laver ? Mais pour le progressiste lausannois : voici un joli signe d’émancipation pour les femmes, car de nos jours, les hommes partagent aussi les tâches ménagères ! Quant à l’analyse fribourgeoise, elle fut plus terre-à-terre : Ben faudra expliquer à Djourou comment fonctionne une machine à laver le linge. Bref, on était tous dans le Miele. D’ailleurs, à ce moment-là du match, on se disait aussi qu’on aurait préféré Red Bull comme sponsor pour faire décoller les débats du ras de la pelouse où les Islandaises aimaient passer leur temps à l’horizontale.
Le chiffre un peu dé-Biel (ou à deux Bâle)
14’000, comme le chiffre record de fans suisse dans le magnifique défilé jusqu’au Wankdorf. N’en déplaise aux Serge ou autres Jean-Michel qui se complaisent à détruire le foot féminin sans s’y être intéressés, cet Euro 2025 ne draine que des énergies positives en ce mois de juillet. Et si les exploits des Pilgrim et autre Wandeler peuvent encore en emmerder pour des kilos-tonnes les grincheux de conservateurs d’un foot exclusivement masculins, et bien rien que pour cela, cet Euro sera une réussite.
Alors, heureuse ?
L’anecdote qu’on aurait pu entendre sur la Bahnhofstrasse… … si on avait été un peu plus (Zu)riche.
D’après des sources proches de la rédaction (i.e. Perplexity), on a appris que Ramona Bachmann gagnait ‘précisément’ entre 100’000 et 300’000 euros par saison au PSG à l’époque, ce qui était largement plus que la meilleure islandaise, Sveindís Jónsdóttir, qui calait sur un salaire entre 50’000 et 150’000 euros à Wolfsburg. Donc, pas de quoi voir un banquier privé de chez Julius Bär lever le petit doigt pour contacter des prospects qui gagnent annuellement de telles broutilles.
Si le match avait été un fromage
Un Bagnes 25. Il faut à ce fromage à raclette un peu de temps pour commencer à délivrer un fumet onctueux et une douceur au palet qui ne peut que réchauffer les cœurs dans une soirée qui, à première vue, aurait pu être maussade. Sans compter, le caractère bien valaisan à ce fromage magnifique (Merci Iman !).
La minute Sandy Maendly
Très pro comme à son habitude, le futur retraité Massimo présenta de manière élégante le duo Scola-Maendly : « Puisque je ne vous entends pas Fred et Sandy, je vous passe la parole ». Scola reprit la balle au bond en affirmant péremptoirement que « pour encourager la Suisse, le Stade allait parler de lui-même ». Un peu comme quand tu t’énerves avec ta copine et que tu lui dis d’aller parler à la porte. Plus sobre que d’accoutumée, Sandy Maendly ne se mouilla pas trop lorsque questionnée sur l’injustice du but annulé par la VAR. Tout au plus, lâcha-t-elle du bout des lèvres « que son cœur balançait plus rouge sur cette action polémique », mettant par là même une croix sur celle pourtant fort blanche de notre drapeau suisse et sur les conjonctions de coordination bien superflues à vrai dire durant un reportage sportif.
La rétrospective du prochain match se jouant à Lausanne (mais non, on déconne)
Tous au match jeudi prochain 10 juillet pour Suisse-Finlande. Dommage qu’il soit programmé à Genève dans un Stade de la Praille peu connu pour ses ambiances du tonnerre lorsque les équipes nationales en ont besoin. Espérons que Christian Constantin fasse le forcing pour rapatrier ce match à Tourbillon. Quant au Norvège-Islande, franchement, on s’en branle.
Le pronostic d’avant-match selon l’indice ALISHA (A-Level Inclusive Soccer and Holistic Approach)
Si on pouvait compter sur ALISHA, cela se saurait. Le seul truc qui marche pour elle pendant cet Euro chez elle, c’est son compte Insta !