Toutefois, ce scénario ne plaît pas du tout au président du MR. À La Libre, il a confié ce jeudi tout le mal qu’il pense d’une telle opération. “On ne va pas vendre Belfius maintenant, ça, c’est sûr, tranche le libéral. Il est hors de question de vendre Belfius maintenant. Il faut d’abord constituer un groupe commun entre Belfius et Ethias, un grand bancassureur unique. Il y a des possibilités. Vendre Belfius maintenant n’aurait aucun sens ni en termes de valeur boursière ni à l’égard de la taille actuelle de l’entreprise. Un grand bancassureur aura beaucoup plus de valeur à terme. On aurait aussi un outil industriel stratégique pour le pays, tout en conservant un niveau de dividendes élevé pour l’État (par la conservation de l’intégralité de Belfius).”

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Un grand bancassureur aura beaucoup plus de valeur à terme. On aurait aussi un outil industriel stratégique pour le pays, tout en conservant un niveau de dividendes élevé pour l’Etat.”

Le gouvernement De Wever pourrait vendre 20 à 30 % de Belfius d’ici au 21 juillet

Pour Georges-Louis Bouchez, la création d’un grand groupe Ethias-Belfius n’empêchera pas une vente, une IPO. Mais dans quelques années seulement : “On pourrait le mettre en bourse dans quelques années, une fois l’intégration réalisée. On aurait alors un champion industriel belge avec un ancrage belge. Avec tous les investissements que l’on va devoir réaliser dans les prochaines années, il faudra avoir un organisme financier puissant. En outre, cela aurait de la cohérence opérationnelle : Belfius et Ethias ont les mêmes types de clients et sont très actifs au niveau des pouvoirs publics, ils ont aussi un réseau d’agences, etc.”

Maintenir le siège d’Ethias à Liège ?

Certaines voix se sont élevées ces derniers mois contre la constitution de ce grand groupe, notamment du côté de Liège. En cas de fusion de Belfius et d’Ethias, l’assureur, dont le tout nouveau siège est situé en Cité ardente (le long du tracé du nouveau tram), pourrait quitter la métropole wallonne. C’est en tout cas ce que l’on craint en bord de Meuse. Pour le président du MR, des garanties pourraient être prévues à ce sujet : “On peut, si cela permet de détendre l’un ou l’autre mandataire, garder un siège à Liège dans un premier temps. On verra avec le temps. Ceux qui veulent empêcher la fusion entre Belfius et Ethias actuellement le font pour des considérations misérables : un peu de rénovation urbaine (à Liège, en lien avec le nouveau siège d’Ethias, NdlR), etc. On peut donner des garanties. Ce n’est pas ce genre de choses qui aura un impact dans la grande stratégie industrielle dont on pourrait se doter.”

Des listes MR en Flandre aux prochaines élections ? Georges-Louis Bouchez décidera pour le 1er janvier 2028 au plus tard