Non, la technologie ne résoudra pas (entièrement) le dérèglement climatique • FRANCE 24

[Musique] Face aux canicules extrêmes, aux incendiés incontrôlables, aux inondations éclaires, des satellites, des capteur thermiques, des drones même promettent de détecter voire d’anticiper ces crises. Nous allons voir dans quelle mesure ces outils sont vraiment efficaces. C’est l’une des questions et bien d’autres que nous allons poser à Guillaume Gralé. Bonjour Guillaume, merci d’être là fidèle au rendez-vous. Comment commençons déjà par ce que j’évoqué à l’instant ces ces capteurs thermiques, comment est-ce qu’ils peuvent transformer la détection des incendies ? expliquez-nous. Bah, il y a plusieurs technologies extrêmement intéressantes. La une des plus intéressantes, c’est c’est celle de la constellation satellite Fire Sat qui est utilisée, qui a été déployé en 2025 et qui est utilisé aujourd’hui par Google. L’idée, c’est de scanner toute la planète toutes les 15 à 20 minutes avec une résolution suffisante pour détecter des feux de très petite taille avant leur propagation. Ces données sont partagées avec les pompiers et les chercheurs. Ça permet une réactivité extrêmement importante. Il y a d’autres technologies satellitaires très intéressante comme le projet Aurorach en Allemagne. On va cette fois-ci s’appuyer sur des nanosatellites européens. On va exploiter ce qu’on appelle des cubs thermiques pour repérer les incendies avec faible latence et alerter quasi instantanément. C’est extrêmement utile. Il y a aussi une autre initiative qui est très intéressante, une autre initiative européenne Drive Network qui va utiliser des capteurs solaires autonomes dans les forêts, qui va combiner l’analyse de gaz et de température et ça va déclencher l’envoi automatique de drone pour la vérification visuelle et donc l’intervention des pompiers. Juste avant d’aller plus loin, je voulais vous faire écouter Gael Musquet. C’est un hackeur qui s’intéresse depuis très longtemps aux données climatiques. Pour mieux anticiper toutes les catastrophes extrêmes, les catastrophes naturelles. On voit à quel point les données que nous permettent les technologies sont extrêmement clés. Quand on analyse des phénomènes liés au dérèglement climatique, on se rend compte que ces phénomènes sont de plus en plus intenses. Ces phénomènes, ce sont par exemple des tempêtes, des ouragans, des cyclones qui ont des vents de plus en plus violents. Ce sont des sécheresses qui sont de plus en plus intenses et qui vont perturber l’accès à l’eau, l’accès à l’eau potable. Ce sont des canicules qui vont rendre l’air irrespirable et parfois tuer les populations les plus vulnérables. Ce sont des feux de forêt qui vont ravager des surfaces chaque année toujours plus importantes et ces phénomènes combinés mettent à mal nos infrastructures, nos modes de vie, nos réseaux électriques, nos réseaux d’accès à l’eau potable et nous devons bien évidemment nous adapter et faire des efforts pour pouvoir atténuer les conséquences de ce dérèglement climatique. On peut aussi utiliser Guillaume des drones pour faire face à ces cad. Oui, on l’a un petit peu vu tout à l’heure mais il y a des projets qui reposent sur les drones. C’est notamment le projet Silvagard qui est né en Allemagne où là on va voir véritablement une petite boîte s’ouvrir euh permettre en réalité à des drones de s’envoler et d’avoir des données grâce à des caméras infrarouges et qui vont être transmises en temps réel aux pompiers notamment pour qu’ils puissent mieux intervenir. L’université de Berkley travaille sur des modèles combinés qui permettent à des drones de gérer l’ensemble d’une cycle de d’une catastrophe. Ça va de la détection à la cartographie à l’estimation des dommages. Ces drones sont également utilisés. J’ai trouvé ça très intéressant au au Sénégal dans le ferlot grâce à une organisation euh qui euh s’intéresse cette fois-ci au aux forêts. Et puis on va utiliser en en réalité les drones également après les catastrophes. Ça a été le cas notamment c’est le cas toujours au Brésil, au Canada ou en Mozambique. On va cartographier en réalité tous les dégâts pour savoir comment mieux reconstruire après. Cette question qui revient, est-ce que l’IA peut vraiment anticiper les inondations et ou autres phénomènes météo extrêmes ? Bah, ce qui est très intéressant dans l’IA, c’est qu’elle va pouvoir rassembler les fameuses données dont on parlait tout à l’heure, des données extrêmement diverses, des données climatiques, topographiques. Nature Communications a a publié un papier extrêmement intéressant février 2025 sur le sujet. On va mélanger aussi des données qui sont issues de de Lidar. C’est particulièrement vrai dans le cas de d’une île au Japon, l’île de Fouuku qui est absolument magnifique mais qui peut être très vite détruite par des éclair des inondations. En en France la météo France va s’appuyer sur différentes capteurs là aussi satellite et va utiliser de plus en plus l’intelligence artificielle à travers les modèles arôpe. Et puis des capteurs d’eau recyclé ou les applications avec des données remontées du terrain sont très utiles également au Nigéria ou au Rwanda. Est-ce qu’il existe des limites voir des des paradoxes en ce qui concerne ces technologies ? Oui, c’est-à-dire que il faut pas non plus se remettre totalement en technologie pour plusieurs raisons. D’abord parce que la technologie n’est pas toujours fiable encore maintenant. Il il y a il y a toujours des faux positifs. C’est le cas notamment du du réseau Aler California, une zone qui est très confrontée euh au euh au changement climatiques, aux incendies. Il y a eu des déplacements inutiles, de la perte de confiance dans dans ces modèles. Le feu de Paradise, là on reste en Californie, malgré des capteurs, en fait, l’ampleur du feu, il a dépassé toutes les prévisions. C’est-à-dire que ça, on peut être aussi malheureusement malheureusement surpris par l’ampleur des catastrophes. Et puis il y a deux choses quand même, Nabila dans qu’il faut rappeler, c’est que le coût énergétique des intelligences artificielles, même si on parle de plus en plus de petits modèles, il est encore pharamineux. L’entraînement des modèles en IA climatique pose encore beaucoup de problèmes et surtout et ça c’est un message clé he de Gael Musquet, il dit il ne faut pas s’en remettre vous savez à la géoingénierie. C’estàd que ça peut faciliter les choses. Vous savez on va parfois ensemencer des nuages pour provoquer des pluies. On va refléter une partie de de la lumière solaire pour essayer de de moins réchauffer la planète. Ça peut être intéressant mais il faut surtout essayer de baisser au maximum notre nos émissions de CO2. Est-ce que alors pour autant on peut aller vers des technologies plus éthiques et plus durables ? Oui, c’est ça qui est très intéressant. Il y a notamment la possibilité de s’appuyer sur des capteurs sans batterie. C’est l’université North eastern aux États-Unis qui va s’appuyer sur des capteurs passifs sans pile. On va s’appuyer sur l’énergie solaire. On utilise aussi de plus en plus une approche open data. Euh on va utiliser le partage des données. On en a parlé tout à l’heure avec Aurora, Tech ou encore Météo France qui va être là-dessus. et puis des tours autonomes euh solaires sans réseau. C’est le c’est expérimenté en ce moment dans les landes euh en France. Euh une gouvernance ouverte des outils open source aussi au Kenya euh et au Ghana grâce euh à la à l’initiative AFRI GO. Euh le l’open source, cette capacité lorsque c’est bien réalisé de s’appuyer, de partager des données. On le voit aussi avec le flood AI Africa. Là on va essayer d’anticiper des inondations. Bref, on peut sans doute faire mieux de manière collective avec moins de technologie. C’est aussi ça peut-être participer à la la sauvegarde de la planète à l’avenir.

Canicules extrêmes, incendies incontrôlables, inondations éclairs… les catastrophes naturelles s’enchaînent à un rythme inquiétant. Face à l’urgence, la technologie peut devenir une précieuse alliée : satellites, capteurs thermiques, intelligence artificielle, drones… des outils capables d’anticiper les crises climatiques. Faut-il s’appuyer sur la géo-ingénierie ? Comme le rappelle le hacker Gaël Musquet, la technologie ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : réduire nos émissions de CO2.
#climat #IA #géoingénierie

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19 comments
  1. Nous devrions développer l'Internet 6G en Afrique en construisant des antennes relais, cela contribuera au développement économique et social en Afrique.

  2. Nous devrions construire des infrastructures dans les pays africains pour la conversion thermique des déchets afin de produire de l'électricité et de la chaleur à partir des déchets et des installations pour convertir les eaux usées en électricité et en chaleur, nous devrions construire des systèmes d'égouts dans les pays africains.

  3. Les pays africains devraient obtenir de l'électricité à partir d'éoliennes en mer et dans l'océan, les pays africains devraient construire des parcs éoliens et des centrales marémotrices à partir des océans et des vagues. Des centrales marémotrices à partir des vagues océaniques et marines devraient être construites en Afrique.

  4. Les pays africains et asiatiques devraient légaliser la culture du cannabis, de nouveaux emplois seraient créés, le taux de chômage en Afrique et en Asie diminuerait et les pays africains bénéficieraient d’une nouvelle source de revenus sous forme d’impôts et de taxes pour le budget de l’État. Les pays d'Afrique et d'Asie devraient légaliser la marijuana médicale, le chanvre est utilisé pour produire des médicaments, des onguents à base de chanvre, des cordages de navire, du papier, des emplois supplémentaires en Afrique, en Asie et des recettes budgétaires supplémentaires provenant des taxes, frais et commissions. En Afrique du Sud et en Zambie, Zimbabwe ,la marijuana médicale est légalisée, et en Afrique du Sud, la marijuana est également légale à des fins récréatives

  5. Vous devez construire des réservoirs d'eau dans les villes et les villages, s'il y a trop d'eau, collecter l'eau dans des réservoirs, s'il y a trop peu d'eau, il y a une sécheresse en été, vous devez collecter l'eau des réservoirs

  6. Nous devrions construire des centrales solaires au Sahara au Soudan, au Tchad, en Somalie, au Somaliland, en Algérie, Maroc, Mauretanie , Mali, Burkina Faso, Niger, ces pays sont parfaits pour construire des infrastructures avec des panneaux solaires, il suffit d'y installer des panneaux photovoltaïques

  7. Des centrales nucléaires devraient être construites au Niger, Burkina Faso, Nigeria, Soudan, Ouganda, Tanzanie, Ghana, Namibie, Afrique du Sud, Kenya, Éthiopie, Maroc, Mauritanie, Mozambique, Angola, Sierra Leone, Libéria, Sénégal, Guinée, Cameroun, Algérie, Tunisie, Bénin, Togo, Congo, Somalie, Somaliland, Ghana, Érythrée, Yémen, Niger, Burkina Faso, Nigeria, Soudan, Ouganda, Tanzanie, Ghana, Namibie, Afrique du Sud, Kenya, Éthiopie, Maroc, Mozambique. Bénin, Congo, dans les plus brefs délais, en assurant l'accès à l'électricité aux populations urbaines et rurales. Dans les zones rurales, les pays doivent se développer socialement et économiquement, il y aura des générateurs avancés et sûrs de 3ème et 4ème génération, ainsi que de petits réacteurs nucléaires SMR.

  8. Les Africains amènent avec eux des animaux 🐕🐕🐕 chiens, 🐈🐈🐈 chats, 🐦 oiseaux, 🐘🐘🐘 éléphants, girafes, 🐒 🐒 🐒 singes et autres animaux, mammifères, oiseaux en Pologne et dans les pays des Trois Mers d'Europe de l'Est nous prendrons soin de vos animaux nous en prendrons soin dans les réserves au zoo et dans les refuges nos bénévoles prendront soin des animaux d'Afrique nous vous aiderons

  9. En plus il y a même peur que le réchauffement climatique je comprends pas il y a l'autre limite planétaire allez voir Arthur Keller je vous conseille vraiment bon weekend

  10. Cool 😎 , finalement le detricotage des services publiques permet l’émergence de sociétés privées pour s’y substituer. Quelle chance! Enfin surtout pour les actionnaires.🤡

  11. Haha la Tech ! Quand on voit Musk bonjour le climat. Faut pas se faire d!illusion la dégradation va être plus puissante que l'apport de la Tech. Va falloir subir les dégâts de 30 ans d'insouciance totale ! Faut plus rêver. C'est fini la belle vie sauf pour les milliardaires ..

  12. La tech pour tout le monde sera évidemment plus néfaste que salvatrice ! La tech (high), ce sont des ressources naturelles non renouvelables qu'on va extraire à coup de produits chimiques, grandes eaux, quantité astronomiques d'énergie, résidus boueux. Nous devons donc l'utiliser avec parcimonie !!
    La low tech en revanche, utilise autant que possible des ressources issues du recyclage, des ressources naturelles renouvelables et c'est facilement réparable, mais ça peut être moins efficace ou plus compliqué à l'utilisation…
    Mais ça peut surtout servir à amortir le choc qui nous attends.

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