Une autre conséquence de la politique de Margaret Thatcher était la réduction du pouvoir des syndicats. “Je constate tous les jours que la volonté du MR est de casser les syndicats parce que partout où vous avez des syndicats forts, les salaires sont plus élevés et les conditions de travail sont meilleures. Thatcher a cassé les syndicats pour tasser les salaires et réduire les conditions de travail. Le MR est dans la droite ligne, sans mauvais jeu de mots, en essayant de casser les syndicats pour tirer les conditions vers le bas. Le MR nous emmène droit dans le mur avec des enjeux démocratiques qui sont essentiels.”

Concernant les mesures d’exclusion du chômage, Jean-François Tamellini regrette qu’elles ne soient pas accompagnées de propositions d’emploi de qualité pour celles et ceux qui sont exclus. “La conséquence va être terrible. On voit les débats sur le CPAS, il n’y a pas de compensation suffisante pour les CPAS. […] Les CPAS vont être engorgés en Wallonie et à Bruxelles. et la conséquence pour les citoyens, pas forcément ceux qui sont exclus, c’est que les taxes communales vont augmenter et on sera tous impactés.” Il craint également que cela accentue l’écart entre la Flandre et la Wallonie.

Jean-François Tamellini attire également l’attention sur un renforcement des nationalistes flamands avec Theo Francken et Bart De Wever au gouvernement fédéral. “Comme Thatcher l’a fait en Angleterre, vous mettez des nationalistes ou des gens qui creusent des écarts, la tendance de fond est que les salaires sont poussés vers le bas. Donc oui c’est mauvais pour l’ensemble du monde du travail.”

Concernant la succession de Thierry Bodson en tant que président de la FGTB, Jean-François Tamellini annonce officiellement qu’il ne sera pas candidat et qu’il aimerait qu’une femme occupe le poste. “C’est une question de valeur, il faut une femme qui soit la deuxième porte-parole de la FGTB. Cette égalité des genres doit être respectée à la tête de la FGTB.” De plus, beaucoup de travail l’attend au niveau wallon et M. Tamellini veut y participer et “ne pas quitter le navire en plein milieu de la tempête”.