Publié16. juillet 2025, 20:19
Euro 2025: Les Suissesses ont progressé. Assez pour exister?
Un quart de finale de Championnat d’Europe est une belle récompense pour une jeune Nati. Mais la marche paraît encore trop haute.


La capitaine sait se gérer physiquement.
Claudio de Capitani/freshfocus
Il y a quelques semaines encore, on se demandait si la Suisse pourrait ne serait-ce qu’exister, dans cet Euro 2025. Les tuiles et les mauvais résultats s’accumulaient, la relégation dans le groupe B de la Ligue des Nations en a été la sanction. Malgré le tirage au sort très favorable de sa compétition à domicile, les doutes étaient légitimes. Les joueuses de Pia Sundhage les ont dissipés et ont atteint leur objectif de prendre le quart. C’est là que ça se corse.
«On est sur une bonne dynamique, a confirmé Lia Wälti. Nous jouons un tournoi à domicile et nous avons le soutien du public. Cela nous donne un formidable coup de pouce et nous pousse à réaliser des performances que nous n’avons pas pu réaliser ces derniers mois. Notre équipe est bien différente de ce qu’elle était il y a deux ans, par exemple. Nous jouons plus physiquement aujourd’hui, avec plus d’intensité et nous forçons nos adversaires à réagir. Avant, nous jouions un peu plus passivement.»

La reine des autographes.
Urs Lindt/freshfocus
Les jeunes prennent gentiment le pouvoir et augurent d’un futur brillant. Mais l’avenir, c’est aussi ce vendredi à Berne. Une rencontre face aux Championnes du monde espagnoles, une sélection qui a tout écrasé sur son passage depuis les débuts des hostilités de ce mois de juillet. «L’Espagne reste l’Espagne… a expliqué le capitaine. Nous sommes outsiders. Nous n’avons aucune pression et c’est précisément ce qui nous donne du courage. La tension a été tellement forte lors des trois derniers matches! Alors c’est agréable de pouvoir la relâcher un peu.»
Face aux Ibères, le plan est clair. Il faudra subir, courir et tenir le choc. Les Espagnoles aiment priver leurs adversaires de ballon, mais sont aussi capables de rapides transitions vers l’avant, qui font très mal. «Nous n’aurons pas le ballon pendant la majeure partie du match et devrons travailler sans, a confirmé la joueuse d’Arsenal. Ensuite, notre jeu en contre-attaque devra être parfait. La difficulté dans ce genre de matches, c’est qu’on se fatigue en courant après le cuir et, quand on le récupère, on en profite pour se reposer. Et c’est là tout le problème.»

Toto Marti/Blick/freshfocus
Les exigences et les demandes extrêmes de l’entraîneuse Pia Sundhage en amont de la compétition doivent payer dans ce genre d’instants. Les Suissesses ont sué sang et haut pour arriver prêtes au bon moment et ça avait même fait un peu grenouilles à l’époque. C’est finalement une réussite, jusqu’ici. Et qui sait si, portées par un soutien qui n’a fait que grandir ces derniers jours, il n’y a pas la place pour un miracle que seul le football est capable de produire?
«Mentalement, c’est une expérience tellement folle que nous vivons ici, a soufflé la Bernoise. C’est difficile de trouver les mots justes. On essaie de savourer l’instant présent, et en même temps, tout passe si vite! Il faudra prendre le temps après le tournoi de bien y réfléchir.»