Le week-end a été festif à Esch-sur-Alzette. Les vendredi 11 et samedi 12 juillet derniers se tenait le Street Fest, un festival de rue qui fait partie du programme de la Pride Week organisé par la communauté LGBTIQ+ lors de l’événement annuel Luxembourg Pride.

Sur différentes scènes de la ville, divers artistes se sont produits pendant ces deux jours de fête. Hugo One était l’un d’entre eux. Le musicien luxembourgeois est monté sur la scène de la place de l’Hôtel de Ville à 15h45 le samedi pour présenter son répertoire musical, y compris son nouveau single «Aimer encore», sorti la veille.

«J’emmerde les gays, on n’est pas comme ça ici»

Mais ce qui devait être un jour de fête a tourné au cauchemar pour l’artiste. Quelques heures après le concert, vers 20 heures, Hugo et un ami italien sont allés rencontrer un autre ami italien qui habite à Esch, près du site du festival. C’est alors qu’ils ont été surpris: «Nous étions dans la rue en train de discuter et soudain, deux hommes sont apparus au volant d’une voiture à grande vitesse et se sont arrêtés presque au-dessus de nous», a déclaré le musicien à Contacto.

Selon Hugo, les deux hommes avaient la trentaine, venaient probablement du Luxembourg et étaient «visiblement ivres». «L’un d’eux nous a insultés et est sorti de la voiture pour uriner sur un mur, tandis que l’autre s’est approché de nous avec une attitude agressive, un verre de bière à la main», se souvient-il, encore incrédule face à cet épisode.

Il a vu que j’avais un accessoire arc-en-ciel et m’a dit: «Qu’est-ce que c’est que ces conneries? J’emmerde les gays! On n’est pas comme ça ici!» Deux hommes auraient proféré des propos homophobes («fuck gays») et xénophobes («Nous sommes nés au Luxembourg, nous avons plus de droits que vous») à l’encontre des amis italiens du musicien. Hugo a déposé une plainte pour discrimination et la police enquête sur l’affaire.

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L’artiste se souvient que l’individu s’est exprimé en anglais, car il s’est rendu compte que le groupe communiquait également dans cette langue. «Nous avons dit qu’il y avait une fête de la fierté à proximité et il nous a demandé d’où nous venions. Mes amis ont répondu qu’ils venaient d’Italie et il est devenu encore plus agressif. Il a dit qu’il détestait les homosexuels et qu’ils ne devraient pas être là», raconte-t-elle.

Après cela, l’homme a demandé à Hugo pourquoi il ne parlait pas luxembourgeois si c’était sa langue maternelle. Il m’a dit: «Vous n’avez pas l’air d’être d’accord avec moi». Je lui ai répondu en luxembourgeois: «Non, je ne suis pas d’accord, mais ce n’est pas grave. Va-t’en. Passez une bonne soirée. Il s’est mis encore plus en colère, a levé la main comme s’il voulait me frapper et a crié: «Ne me dis pas de passer une bonne soirée, sinon je te frappe», comme il décrit l’incident.

Son ami italien a tenté d’intervenir pour protéger Hugo et a été poussé. «Il s’est montré physiquement agressif en poussant très fort mon ami. Et aussi envers mon accessoire. C’était violent», déplore l’artiste. Il a dit à mon ami «Va dans ton pays», ce à quoi il a répondu: «J’ai le droit de vivre ici». L’homme a alors crié: «Je suis né au Luxembourg, j’ai donc plus de droits que toi. Je suis dans ma maison, dans mon pays. Entre-temps, son ami est revenu, ils sont montés dans la voiture et sont partis».

«Il y a encore beaucoup d’homophobie»

Quelques instants après l’incident, Hugo dit avoir appelé la police pour signaler l’agression. «Et aussi parce qu’ils étaient ivres et conduisaient, donc ils représentaient un danger public, en plus d’être violents», explique-t-il.

Le lendemain, l’artiste dit s’être rendu dans un commissariat de la capitale pour déposer une plainte. «Selon la loi, il s’agit d’une discrimination, car ils étaient homophobes et xénophobes. J’ai été heureux de trouver des officiers très coopératifs. Ils ont écouté mon histoire jusqu’au bout et ont tout pris au sérieux».

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Son ami voulait également porter plainte, mais «malheureusement, ce n’est pas encore fait, à cause des vacances», explique Hugo. J’ai décrit la voiture et donné le numéro de la plaque d’immatriculation. La police a dit qu’elle allait enquêter. Ils ont mes coordonnées et je peux leur envoyer un e-mail pour leur demander s’il y a de nouvelles informations.

Pas de commentaire sur les affaires en cours

Contacto a interrogé la police du Grand-Duché sur cette affaire pour savoir si les suspects avaient déjà été identifiés. L’autorité a confirmé «qu’en date du 13 juillet 2025, une personne a déposé une plainte formelle au commissariat de Luxembourg après avoir indiqué qu’elle avait été victime, entre autres, de plusieurs insultes et d’un comportement agressif de la part d’un inconnu la veille au soir à Esch. Nous ne pouvons cependant pas commenter des informations personnelles ou des enquêtes en cours».

Outré, Hugo a partagé un texte relatant l’incident sur les réseaux sociaux, dans le but d’alerter et de sensibiliser sur le fait que ce type d’épisode se produit encore. «Pour moi, c’était la première fois que cela arrivait. Je n’avais jamais été attaquée de la sorte auparavant. Mais malheureusement, c’est encore très courant. Je vois de plus en plus de commentaires sur les médias sociaux, il y a encore beaucoup d’homophobie. J’ai entendu des histoires d’amis qui ont été agressés physiquement», déplore-t-il.

Cet article a été publié initialement sur le site de Contacto.

Il a été traduit à l’aide d’outils d’intelligence artificielle qui apprennent à partir de données issues de traductions humaines, puis vérifié par Lorène Paul.

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