Par Euronews avec AP
Publié le
20/07/2025 – 17:52 UTC+2
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Le pape Léon XIV a renouvelé dimanche son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, exhortant au respect du droit international et à l’obligation de protéger les civils.
“J’appelle une nouvelle fois à la fin immédiate de la barbarie de cette guerre et à une résolution pacifique du conflit”, a déclaré le souverain pontife à la fin de la prière de l’Angélus, dimanche, depuis sa retraite d’été à Castel Gandolfo.
Le pape Léon a également exprimé sa “profonde tristesse” après l’attaque israélienne contre la seule église catholique de la bande de Gaza jeudi, qui a tué trois personnes et en a blessé dix autres, dont le prêtre de la paroisse.
“J’appelle la communauté internationale à observer le droit humanitaire et à respecter l’obligation de protéger les civils ainsi que l’interdiction des châtiments collectifs, de l’usage indiscriminé de la force et des déplacements forcés de populations”, a ajouté le pape.
Le bombardement de l’église catholique de la Sainte-Famille à Gaza a également endommagé l’enceinte du bâtiment, où des centaines de Palestiniens se sont réfugiés pour échapper à la guerre entre Israël et le Hamas, qui en est à son 21e mois. L’État hébreu a exprimé ses regrets pour ce qu’il a décrit comme un accident.
“Nous devons dialoguer et abandonner les armes”, a déclaré le pape plus tôt dans la journée, après avoir présidé la messe dans la cathédrale voisine d’Albano. “Le monde ne tolère plus la guerre”.
Des dizaines de personnes tuées dimanche, selon le Hamas
Dans la bande de Gaza, au moins 73 personnes ont été tuées dimanche alors qu’elles tentaient d’accéder à de l’aide humanitaire dans plusieurs sites, selon le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas.
L’armée israélienne admet que ses soldats ont tiré sur un rassemblement de milliers de Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza, qui représentaient selon elle une menace. Elle affirme toutefois que les chiffres communiqués par le Hamas sont bien plus élevés que ce qu’a révélé son enquête initiale.
Tsahal déclare qu’elle s’efforçait de faciliter l’entrée de l’aide et accuse les membres du Hamas d’avoir provoqué le chaos et d’avoir mis les civils en danger.
Selon le Hamas et les hôpitaux locaux, le bilan le plus lourd a été enregistré dans le nord du territoire, où au moins 67 Palestiniens auraient été tués alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide entrant par le point de passage de Zikim avec Israël.
Il n’a pas été possible de déterminer immédiatement s’ils ont été tués par Tsahal, par des bandes armées ou par les deux, mais certains témoins ont déclaré que l’armée israélienne avait tiré sur la foule.
Les Nations unies demandent si leurs installations sont incluses dans l’ordre d’évacuation.
Dans le même temps, l’armée israélienne a publié dimanche de nouveaux avertissements d’évacuation pour des zones du centre de Gaza, dans l’une des rares régions où Tsahal a rarement opéré avec des troupes au sol.
La zone concernée coupe l’accès entre Deir al-Balah, dans le centre du territoire, et les villes de Rafah et de Khan Younès plus au sud.
Les Nations unies ont contacté les autorités israéliennes pour savoir si les installations de l’ONU dans le sud-ouest de Deir al-Balah sont incluses dans l’ordre d’évacuation de dimanche, selon un fonctionnaire de l’ONU qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat.
L’ordre d’évacuation couvre une zone qui s’étend d’une région précédemment évacuée jusqu’à la côte et entravera sérieusement les déplacements des groupes d’aide et des civils dans la bande de Gaza.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a prévenu que l’armée attaquerait “avec force” les membres du Hamas. Il a appelé les habitants, y compris ceux qui s’abritent dans des tentes, à se rendre dans la zone de Muwasi, un camp de fortune sur la côte sud de Gaza, que l’armée israélienne a désigné comme zone humanitaire.
Cette annonce intervient alors qu’Israël et le Hamas ont engagé des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu au Qatar, mais les médiateurs internationaux affirment qu’il n’y a pas eu d’avancée.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a souligné à plusieurs reprises que l’extension des opérations militaires israéliennes à Gaza visait à faire pression sur le Hamas pour qu’il négocie, mais les négociations sont dans l’impasse depuis des mois.
Au début du mois, l’armée israélienne a déclaré qu’elle contrôlait plus de 65 % de la bande de Gaza.