D’aucuns se souviennent de cette grosse pagaille survenue le 25 juin dernier sur le rail luxembourgeois. Suite à une «cause technique, impliquant le système de communication sur tout le réseau ferré», selon les CFL, la circulation des trains sur toutes les lignes avait dû être interrompue dans les deux sens pendant plusieurs heures. Un chaos sans commune mesure par rapport aux perturbations survenues ce mardi.
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Au travers d’une réponse parlementaire à une question des députés Yves Cruchten et Ben Polidori (LSAP), la ministre de la Mobilité Yuriko Backes (DP) est revenue sur cet incident afin d’apporter certains éclaircissements. Ainsi, on apprend qu’une mise à jour logicielle «de routine» sur l’interface entre les systèmes de télécommunication mobiles et fixes est à l’origine de la panne.
Si l’opération était censée être sans impact grâce à un système redondant, celle-ci a échoué à cause, selon la ministre, d’un «lien essentiel qui ne s’est pas activé lors du basculement automatique». Avec pour conséquence une interruption nationale de la communication entre les trains et les centres de contrôle.
La possibilité d’une cyberattaque ?
Néanmoins, des procédures existent lorsque de telles situations se produisent. Ainsi, les trains en circulation ont pu rejoindre leur terminus, mais aucun nouveau départ n’a été autorisé, ce qui donc provoqué des retards et des annulations en cascade. «La complexité de la panne et la difficulté à localiser l’erreur ont empêché une réaction rapide, soulignant les limites du dispositif actuel», selon le ministre Yuriko Backes, qui ajoute que les systèmes de secours sont régulièrement testés.
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Les députés s’interrogeaient sur la possibilité d’une cyberattaque pour expliquer cette panne. La ministre a formellement réfuté cette théorie. «Aucun élément ne laisse penser à une action malveillante, et aucune enquête supplémentaire n’est en cours», a-t-elle assuré. Elle a d’ailleurs assuré que si les CFL ont déjà connu des pannes isolées dans le passé, celles-ci avaient toujours été absorbées par l’architecture redondante du système. «L’incident du 25 juin est le premier de cette ampleur depuis la mise en service du système en 2018», a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, on apprend que l’incident du 25 juin fait toujours l’objet d’une analyse qui, à terme, permettra de renforcer la résilience du système.
Quelles compensations pour les voyageurs lésés ?
En raison de cette panne, de nombreux voyageurs ont manqué leurs correspondances, parfois cruciales. La ministre de la Mobilité rappelle que des règlements existent face à de tels cas. Ainsi, en cas de retard supérieur à 60 minutes dans le trafic international, les voyageurs peuvent demander une attestation de retard, un bon pour une collation, ou encore un remboursement ou un report du voyage dans les 48 heures. Un hébergement est également proposé si la poursuite du trajet le jour même est impossible.
Par ailleurs, l’accord européen AJC (Agreement on Journey Continuation) permet aussi aux passagers internationaux ayant manqué une correspondance de prendre le prochain train disponible sans frais supplémentaires.