La satire corrosive de South Park fait une nouvelle fois des vagues à Washington. Le premier épisode de la 27e saison, diffusé cette semaine, met en scène une version générée par intelligence artificielle de Donald Trump, errant nu dans le désert et suppliant Satan de coucher avec lui. Une scène grotesque, où le diable finit par refuser les avances du président en raison de « son pénis trop petit ». Une provocation qui n’a pas du tout amusé la Maison-Blanche.
« Cette série n’est plus pertinente depuis plus de 20 ans et se maintient à grand-peine avec des idées sans inspiration dans une tentative désespérée d’attirer l’attention », a cinglé Taylor Rogers, porte-parole de l’exécutif. Elle a défendu Donald Trump, assurant qu’il « a tenu plus de promesses en seulement six mois que n’importe quel autre président dans l’histoire de notre pays » et qu’« aucune série de quatrième ordre ne peut compromettre » ce qu’elle qualifie de « série de succès ».
Un accord de 1,5 milliard de dollars avec Paramount
Créée par Trey Parker et Matt Stone, South Park continue pourtant d’afficher une santé insolente. Le duo vient de signer un accord colossal avec Paramount, estimé à 1,5 milliard de dollars sur cinq ans, pour diffuser la série sur la plateforme de streaming du studio, selon le Los Angeles Times.
Ce contrat majeur intervient dans un contexte stratégique pour Paramount. Le régulateur américain des télécommunications, la FCC, a validé jeudi la fusion du groupe avec la société de production Skydance. Une décision assortie d’une condition rare : des ajustements éditoriaux au sein de CBS, chaîne historique du groupe, devront être mis en place.