Dopage et cyclisme : l’éternel doute ? • FRANCE 24

Dopage et cyclisme : l’éternel doute ? • FRANCE 24

Et une fois de plus, les performances des coureurs cyclistes suscitent l’admiration autant qu’elles interrogent. Il n’y a qu’à faire un tour sur les réseaux sociaux pour constater que la suspicion est partout. Les coureurs du tour sont-ils surhumain, dopés ou simplement bien entraînés ? On va en parler avec vous. Raphaël Fais, bonsoir. Vous êtes responsable du centre de recherche enfin responsable de recherche au centre de recherche et d’expertise dans les sciences antidopages à l’université de Lausanne en Suisse. Je peux juste dire que je ne triche pas. Je monte avec mes jambes. Euh, ce sont les mots de Today Pogacha sur qui les soupçons pèsent le plus tellement il survolent ce Tour de France. Est-ce qu’il est possible humainement qu’il ne soit pas aidé par une quelconque substance dopente interdite ? Bonsoir. Oui, vous le dites vous-même dans votre introduction. En fait, la suspicion, elle est beaucoup sur les réseaux sociaux. Si on regarde aussi les analyses d’experts et puis le le constat en fait de la lutte antidopage, on sait que Tad Pogchar est un courur qui est extrêmement contrôlé. Euh on a ces valeurs qui sont qui sont scrutées, les valeurs des autres coureurs également. Alors également, c’est clair que ça suscite aussi l’interrogation des autres coururs au sein du ploton. Mais on va quand même parler de du Tour de France qui est l’épreuve la plus médiatisée pour laquelle on a les coueurs qui sont les mieux préparés au monde. Et puis ce qu’on constate, c’est effectivement que on a certains coureurs qui sont capables de fournir des efforts extrêmement intenses et puis qui finissent quelques minutes ou quelques secondes d’un d’un Pok aujourd’hui et d’autres qui sont contraints justement de de laisser plusieurs minutes parce que ce n’est pas forcément leur rôle ou leur objectif tant le taux de France va aussi polariser les les forces des sprinters, des grimpeurs parfois. Et puis pour le classement général, ben on a aujourd’hui un écart de 4 minutes. C’est pas un écart qui euh qui est à Odin certes, mais on a vu d’autres taux de France avec des écarts similaires sans forcément qu’on ait trop de suspicion. Si on regarde la l’année passée à une année d’intervalle, bien on a le même climat de suspicion parce qu’on a un couur qui semble être supérieur aux autres. Et donc forcément, on va partir du principe que on va questionner ces performances ou la légitimité de ces performances. D’un point de vue purement antidopage, on on sait que le dopage sera défini comme une violation des règles, notamment peut-être la présence de substances interdites dans son organisme. Et bien jusqu’à preuve du contraire, on n’ pas de preuve de ce pag là et puis on doit partir vraiment du principe que ces performances le il les fait aussi avec ses jambes comme le reste du poleton. Mais est-ce qu’on peut avoir une explication rationnelle physique ? Il est hors norme génétiquement Tadeip Poggacha. Ah, on va dire que le sport d’élite, le sport de compétition et à forcerie le Tour de France va mettre en lumière des exceptions. On va vraiment cristalliser des performances qui sont exceptionnelles. C’est aussi le le spectacle du Tour de France qui qui veut ça. Alors, est-ce que avec un cour comme TP Gchar, on a vraiment une comment dire une une un cumul d’adaptation favorable à ces efforts d’endance qui fait que c’est une exception générationnelle dans ce peloton ou alors est-ce que on peut légitimement se questionner sur des des une problématique de deux pages. Ce qu’on sait, c’est que on a des échantillons sanguins et runaires qui sont qui sont conservés maintenant aussi pendant pendant plusieurs années et puis si on arrive dans ces prochaines années peut-être à améliorer des techniques antidopages, ben il est tout à fait possible que on revienne en arrière puis on constate qu’on a été un peu naïf de croire à ces performances. Mais jusqu’à preuve du contraire, et bien effectivement il est euh c’est un cour exceptionnel au sens qu’on aime les exceptions aussi dans le le sport de compétition et puis qu’on admire ces performances là aussi. Et aujourd’hui, il est impossible de détecter à l’œil nu une personne dopée. C’est une question qui fait un petit peu sourire parce que ça reviendrait à dire que vous êtes capable de savoir ce qu’il y a sur le capot d’une voiture ou alors en regardant simplement une voiture, vous allez voir combien il reste d’essence dans le réservoir. Évidemment, ce n’est pas possible à ce jour et puis une impression de facilité, c’est aussi une un message qui envoyé aux adversaires. Donc on les cours savent désormais qu’ils sont sur les réseaux sociaux. On sait que on a eu l’en Martinez avec son bidon collé qui qui ses images qui font le tour du monde. On a chaque seconde de l’étape qui est scrutée et qui est analysé, qui est commenté par des spécialistes ou des non spécialistes. Et donc forcément on va avoir dans ce dans ce contexte aussi un message qui est envoyé aux adversaires si on dégage une impression de facilité. C’est une constante vraiment chez les sportifs euh d’élite de d’être capable d’avoir ce ce masque et puis de dégager parfois une impression de facilité même s’ils sont à l’effort maximale. Il y a aussi parfois le matériel qui attire la la suspicion d’un dopage mécanique. Est-ce qu’il est testé lui aussi ? Alors, on sait que on a eu des suspicions il y a quelques années. L’UCI a mis en place tout un système de contrôle avec des rayons X pour essayer de de détecter des anomalies potentielles. On a maintenant aussi la possibilité avec des capteurs télémétriques qui permettent de suivre les couras avec des GPS aussi d’utiliser des des puces qui vont détecter des champs magnétiques euh qui seraient activés si on a un moteur qui est utilisé. Donc, on a de nombreuses possibilités, mais on sait maintenant aussi que on a euh dans le taux de France ben les coureurs et leurs matériels qui sont qui sont scrutés, qui sont analysés et qui sont sous le feu des projecteurs en permanence. Donc, ce serait extrêmement compliqué de mettre en place toute une logistique de de page mécanique certainement. Et puis là, on peut pas s’attendre à ce que un cour qui gagne une étape soit détecté avec un un tel type de dopage parce que le risque sera vraiment trop grand à mon avis. Malgré toutes ces suspicions qui entourent les coureurs cyclistes, il n’y a jamais eu autant de monde sur le bord des routes. Comment vous l’expliquez ? Le rêve est plus fort que la crainte d’une nouvelle déception. On a vraiment aussi un un spectacle qui va mettre en avant des des formes une forme de gladiateur des des temps modernes. On admire quand même la performance des coueurs parce qu’on sait que ils doivent enchaîner des étapes de de 150 200 km au quotidien. Et puis on a aussi une mise en lumière de de magnifiques paysages que la France a offrir. Et donc forcément ça ça donne aussi une opportunité ben de de faire partie de d’un événement qui est qui est euh qui est énorme et puis qui a l’avantage d’être gratuit. Donc on a aussi une grande fête populaire autour de de ces cours cyclistes euh parce que ben on se rend compte que les cyclistes même ils sont aussi très abordables et puis ils sont ouverts, ils sont euh ils sont disponibles avant les étapes, après les étapes peut-être un peu moins aussi en raison de la fatigue, mais très clairement on a avec ces ces couor aussi un moyen de s’identifier par c’est un un sport qu’on peut pratiquer peut-être pas à la même vitesse, mais on peut monter les mêmes coles, circuler sur les mêmes routes et puis admirer ses cours une fois dans l’année. Une dernière question. On sait que l’intelligence artificielle révolutionne nos vies en ce moment. Est-ce qu’elle peut permettre aider à à déceler le dopage par exemple ? Alors dans nos travaux de recherche, on on a un regard tout particulier sur les performances des athlètes. La volé volatilité des performances est aussi un indicateur qui peut être euh aussi justement un indice de dopage potentiel. On sait maintenant que euh que l’Union cycliste internationale mais également Haïtier donc l’agence de contrôle international qui effectue les contrôle antidopage pour pour l’UCI aussi également dans le contexte du cyclisme international vont désormais aussi analyser ces ces performances. On a les moyens technologiques désormais d’avoir toutes ces données, les chaque seconde de puissance, de vitesse, de fréquence cardiaque qui sont enregistrées peuvent certainement permettre de détecter des patrons de performance peut-être anormaux et puis très certainement, on a on aura les moyens d’être beaucoup plus efficace dans la lutte antidopage avec ces outils technologiques qui sont déjà en place. le grand public ne sait pas forcément et c’est aussi un moyen de garder un petit coup d’avance sur les sur les athlètes mais ce sont des choses qui sont déjà en place et utilisé euh pas forcément à grande échelle mais de façon très ciblée euh et est relativement efficace. Merci merci beaucoup Raphaël Fa d’être intervenu sur l’antenne de France 24. Yeah.

Les performances des cyclistes sur le Tour de France suscitent l’admiration autant qu’elles interrogent. Sur les réseaux sociaux, la suspicion est partout. Les coureurs du Tour sont-ils surhumains, dopés, ou simplement bien entrainés? On en parle avec Raphaël Faiss, du Centre de Recherche et d’Expertise dans les sciences anti-Dopage à l’Université de Lausanne en Suisse. 
 
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