Le ministre israélien du Patrimoine, Amihai Eliyahu, a suscité une nouvelle controverse en affirmant que les otages ne devaient être traités qu’à la fin de la guerre, provoquant des réactions indignées. Lors d’une interview mercredi matin sur la radio Kol Hai, Amihai Eliyahu a déclaré : “Il faut définir les otages comme des prisonniers de guerre. On ne s’occupe des prisonniers de guerre qu’une fois la victoire remportée”.
“Il faut d’abord vaincre le Hamas. Je pense que la mission n’est pas ‘d’abord tous les otages’ et que ce bégaiement les empêche d’avancer”, a-t-il ajouté. “Le cabinet est confus – tantôt aide humanitaire, tantôt raids, tantôt occupation. Il manque une stratégie”.
Ces propos interviennent alors que la question du retour des otages divise profondément la société israélienne. Face à la commission des Affaires étrangères et de la Défense, le comédien Israel Katorza a livré un témoignage poignant : “Justement quand il y a tant de divisions, il y a une chose sur laquelle il n’y a pas de débat : tout le monde veut que nos otages rentrent chez eux.”
Katorza, père d’un enfant de dix ans, a interpellé directement les dirigeants : “Comment puis-je regarder mon fils dans les yeux et lui dire que c’est l’endroit le plus sûr pour grandir ? Le retour des otages, c’est la victoire – pas militaire certes, mais morale. Il n’y a pas de routine tant qu’ils ne sont pas rentrés. Je demande aux décideurs : prendriez-vous les mêmes décisions si votre fils était maintenant à Gaza ?”
Cette nouvelle polémique fait écho aux déclarations controversées d’Eliyahu la semaine dernière, où il avait affirmé que “tout Gaza deviendra juif” et que le gouvernement “se précipitait vers l’effacement de Gaza”. Il avait également déclaré qu’Israël n’avait pas à “s’occuper de la faim dans la bande de Gaza”.
Ces propos avaient provoqué un tollé international, poussant l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Yehiel Leiter, à préciser que ces déclarations “ne reflètent pas la politique du Premier ministre Netanyahou et de son gouvernement. C’est exactement l’inverse qui est vrai.”