Publié le 30 juil. 2025 à 13:33

Les attaques russes contre les centrales nucléaires ukrainiennes pourraient préfigurer la stratégie russe dans un conflit globalisé avec les pays de l’OTAN. Celle-ci s’appuierait sur des frappes ciblées mais aussi sur des agents infiltrés depuis l’invasion de la Crimée en 2014.

Lorsque les affrontements ont éclaté près de la centrale nucléaire de Zaporijia en 2022 et que les missiles russes sont tombés du ciel, le monde entier a retenu sa respiration. La peur que l’Ukraine connaisse une nouvelle catastrophe, potentiellement aussi dévastatrice que celle de Tchernobyl en 1986, hantait alors tous les esprits. Mais aucun des réacteurs — toujours sous le contrôle de Moscou aujourd’hui — n’a explosé et le monde entier, à commencer par l’Europe, a pu respirer de nouveau.

Les centrales comme armes de guerre

Selon le docteur Simon Bennett, chercheur à l’Université de Leicester, Angleterre, le danger entourant la centrale ne s’est pas éloigné pour autant. Selon la théorie qu’il a développée dans son livre Atomic Blackmail? The Weaponization of Nuclear Facilities During the Russia-Ukraine War (qui pourrait se traduire par Chantage atomique? L’utilisation des installations nucléaires comme armes (…)