5 ans après l’explosion du port de Beyrouth, le Liban promet la justice • FRANCE 24

5 ans après l’explosion du port de Beyrouth, le Liban promet la justice • FRANCE 24

Explosion vient de secouer le port de Beyouth quand soudain survient une autre déflagration gigantesque équivalente à un séisme de 3,3 sur l’échelle de Richter. Plusieurs quartiers sont rayés de la carte, 235 personnes meurent, 6500 sont blessés. Depuis son balcon, Imad a commencé à filmer et diffuser l’incendie pressé dans l’explosion. Je pensais qu’il s’agissait de feu d’artifice ou d’un simple incendie. Je ne m’attendais pas du tout à ce qui s’est passé. Tout ce dont je me souviens, c’est que quand j’ai vu la grande explosion, ça a créé comme une vague qui venait sur nous. Un souffle provoqué par l’explosion d’une partie d’un stock de 2750 tonnes d’engrais d’une nitrate d’ammonium entreposé dans le port de Beyrouth. Les autorités se disent déterminés à établir des responsabilités. L’enquête sur l’explosion du port est et restera une priorité de mon travail et de mon engagement envers les Libanais et la communauté internationale. Mais dès le départ, l’enquête fait du sur place. Fadiswan, premier juge d’instruction nommé, est dessisi en février 2021 après avoir inculpé plusieurs haut responsables et interrogé des députés. Son successeur Tarek Bitar émet des dizaines de mandats d’arrêts contre des fonctionnaires, des employés du port et des douanes, d’anciens chefs de service de sécurité et des personnalités politiques. Le Esbola qui s’estime visé réclame sa mise à l’écart. En octobre 2021, une manifestation hostile au magistrat organisée par le groupe Chit et son allié le parti Amal dégénère en affrontement armé. Après ces graves incidents, les accusés adoptent une stratégie d’obstruction. Deux ex-ministres et d’autres mises en cause déposent une quarantaine de recours. L’enquête est paralysée. Les Libanais exaspérés. La justice est bafouée. C’est comme si les victimes étaient à nouveau tué. L’élection en janvier dernier de Joseph Aoun à la présidence et l’affaiblissement du Esbola pousse le juge Bitard à relancer l’enquête. Les audiences reprennent. De nouveaux mandats d’arrêt sont lancés. L’acte d’accusation pourrait être publié d’ici la fin de l’année, mais la perspective d’un procès reste toujours incertaine. En attendant, les causes exactes de la déflagration n’ont toujours pas été précisées par la justice.

Le 4 août 2020, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant plus de 220 morts et 6.500 blessés.

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