Colère des organisations de presse après la mort de journalistes à Gaza
L’Association de la presse étrangère (FPA), qui représente les journalistes internationaux basés en Israël et dans les territoires palestiniens, a exprimé son « indignation » après la mort, dans une frappe ciblée de Tsahal, de plusieurs journalistes à Gaza dans la nuit.
« Ces collègues exerçaient leur devoir de journalistes, rapportant les événements en temps réel », déclare la FPA, accusant l’armée israélienne de qualifier à plusieurs reprises des journalistes palestiniens de militants « sans preuves vérifiables », les transformant ainsi en cibles. Selon Tsahal, des documents prouvent qu’Anas Al Sharif, reporter d’Al Jazeera éliminé dans la frappe, était « un terroriste opérant sous couvert de journaliste ». Al Jazeera affirme que la frappe a également tué un autre journaliste et trois vidéastes. La FPA dénonce aussi les accusations de partialité portées contre les médias étrangers et la « diabolisation » de leur couverture, tout en interdisant l’accès indépendant à Gaza. Elle demande à Israël de cesser ses attaques contre les journalistes et d’autoriser la presse à entrer et à couvrir librement la situation.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a rappelé que viser des journalistes constitue un crime de guerre. « Les journalistes sont des civils. Ils ne doivent jamais être pris pour cibles », a déclaré sa directrice générale, Jodie Ginsberg, à l’AFP.