C’est un moment de l’année autant attendu que redouté: la rentrée des classes. Elle aura lieu lundi pour de nombreux élèves de Suisse romande. Parmi eux, les “bébés Covid”, ces 90’000 enfants nés en 2021, alors que la Suisse enregistrait un baby-boom inédit, fruit des confinements. Dans le canton de Neuchâtel, la rentrée s’annonce très chargée.

Lundi, c’est la rentrée scolaire. Pour le petit Milio, c’est le moment des préparatifs. L’écolier fait son sac, y glissant ses pantoufles – le signe distinctif des plus jeunes élèves de primaire. Comme près de 1700 autres enfants du canton de Neuchâtel, il vivra son tout premier jour d’école.

“Il est prêt depuis un moment”, relate sa mère au micro du 19h30. “Il n’a plus envie d’aller à la crèche, bien qu’il y a eu beaucoup de plaisir. Je crois qu’à un moment donné, il y a une étape qui doit être faite. C’est le bon moment pour qu’il puisse intégrer cette première année”.

A quelques pas de chez Milio, c’est la dernière réunion préparatoire pour le corps enseignant. Le défi est de taille. Le nombre d’élèves de première année a augmenté de 10,8% dans tout le canton. Une croissance qui s’explique par le baby-boom de 2021 qu’a connu la Suisse, fruit des confinements, avec près de 90’000 naissances – une hausse nationale de 4,5%. Désormais, ces “bébés Covid” arrivent à l’école.

Plus de 25% d’augmentation à Val-de-Ruz

La commune de Val-De-Ruz enregistre une hausse encore plus importante que le reste du canton. “Pour Val-de-Ruz, elle est à plus de 25% d’augmentation. C’est dû à deux facteurs: une augmentation du nombre de naissances durant la période du Covid, mais également beaucoup de familles qui ont emménagé à Val-de-Ruz. On a lissé, mais par contre, on a dû ouvrir une classe supplémentaire”, explique Ahmed Muratovic, conseiller communal.

Ce pic d’élèves n’inquiète toutefois pas le canton de Neuchâtel. La nouvelle serait même réjouissante pour les autorités. “Cela fait maintenant des années et des années que l’on a chaque année moins d’élèves dans les écoles neuchâteloises, ce qui crée aussi des défis en termes de composition de classe. Là, on a de la place pour accueillir ces jeunes élèves et on espère que ça va continuer, que ça ne soit pas juste un pic”, s’enthousiasme Crystel Graf, conseillère d’Etat neuchâteloise.

En Suisse romande, ce “baby-boom” n’a pas été ressenti dans tous les cantons. Certains enregistrent même une baisse d’élèves de première année. Reste à voir si la tendance se confirme. De manière générale, en Suisse, les naissances sont en recul depuis 2022.

Sujet TV: Léa Jelmini et Jan Haesler

Adaptation web: Julien Furrer