Les Occidentaux devront faire preuve de créativité pour garantir la sécurité de l’Ukraine en cas d’accord de paix avec la Russie, l’adhésion à l’OTAN étant hors de question pour Vladimir Poutine, rappelle un ancien émissaire déployé à Kharkiv.
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À la suite d’un sommet tenu en Alaska avec le président russe vendredi dernier, Donald Trump a invité Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens à la Maison-Blanche, lundi, afin de faire le pont entre les exigences russes et ukrainiennes.
Même si Vladimir Poutine se montre prêt à accepter des garanties de sécurité pour l’Ukraine – selon le président américain –, il reste catégoriquement opposé à son adhésion à l’OTAN.
La rencontre d’aujourd’hui constitue néanmoins un premier pas vers la création d’un nouveau système de sécurité en Europe, estime l’ancien directeur du bureau de l’OSCE à Kharkiv, en Ukraine.
«Les décisions prises aujourd’hui et [celles qui seront prises] dans les prochaines semaines vont littéralement déterminer à quoi va ressembler l’architecture de la sécurité européenne dans la décennie à venir», indique Christophe Fortier-Guay en entrevue sur les ondes de LCN, en après-midi.
Ainsi, les futures garanties de sécurité devront reprendre l’esprit de l’article 5 de l’OTAN – la clause de défense collective – mais «sans l’être», précise-t-il.
M. Fortier-Guay évoque notamment les mémorandums de Budapest, «dont les Ukrainiens parlent tout le temps», signés entre les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie et trois anciennes Républiques socialistes soviétiques – la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine – pour une reconnaissance de leur intégrité territoriale, en échange de leur renonciation à leurs arsenaux nucléaires.
«Cette histoire, on n’avait pas donné des garanties, mais des assurances, explique-t-il. Évidemment, l’Ukraine a été envahie et personne n’est venu à son secours. Donc là, on veut quelque chose de beaucoup plus solide pour empêcher, en fait, une nouvelle invasion. En même temps, on comprend qu’avec les Russes, ça ne peut pas être l’OTAN. Donc, il faut trouver autre chose.»
Voyez l’entrevue intégrale de Christophe Fortier-Guay dans la vidéo en principal.
