La cheffe d’état-major de la Défense, la générale Jennie Carignan, faisait partie des personnes invitées par son homologue italien à une discussion virtuelle avec les hauts gradés de 32 pays.
«Nous saluons la volonté des États-Unis d’offrir des garanties de sécurité à l’Ukraine, essentielles à un accord de paix durable et qui soutiennent des efforts plus larges de soutien à l’Ukraine», a écrit le porte-parole militaire Kened Sadiku.
Le président américain, Donald Trump, tente de négocier un accord entre le président russe, Vladimir Poutine, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, bien que les analystes craignent un accord qui récompenserait Moscou pour ses invasions de 2014 et de 2022.
L’Ukraine a déclaré avoir besoin de «garanties de sécurité» de la part d’autres pays afin de garantir que la Russie ne lancera pas une nouvelle invasion, tandis que Moscou a demandé que l’Ukraine soit exclue de groupes comme l’OTAN ou l’Union européenne.
Donald Trump a suggéré à tort que l’Ukraine était à l’origine du conflit et a indiqué que les États-Unis n’enverraient pas de troupes en Ukraine, mais que le pays pourrait fournir un soutien aérien pour maintenir la paix.
L’amiral italien Giuseppe Cavo Dragone a expliqué que l’appel vidéo était une «discussion franche» marquée par une unité «tangible». Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a critiqué ces discussions et toute tentative de mettre en place des arrangements sécuritaires en Ukraine sans l’implication de Moscou.
Cet appel survient à la suite des discussions que le premier ministre Mark Carney a eues avec les dirigeants des pays de l’OTAN, ainsi qu’avec le Japon et l’Australie, sur la manière de soutenir la paix en Ukraine.
Ces pays font partie de la «Coalition des volontaires», un groupe de pays qui ont proposé de contribuer au financement ou à la dotation en personnel d’une force de maintien de la paix sur le territoire ukrainien.
Marcus Kolga, chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier, a expliqué que la discussion de mercredi au sein de l’OTAN portait probablement sur le fonctionnement de la coordination en cas de cessez-le-feu en Ukraine, notamment sur les modalités d’arrivée en Ukraine des armes achetées par les alliés aux États-Unis.
M. Kolga a indiqué qu’il était «extrêmement improbable qu’un accord de paix soit conclu», mais que les alliés souhaitent disposer de plans pour l’envoi de forces de maintien de la paix occidentales afin de garantir le respect des garanties, notamment en ce qui concerne les participants et les pays susceptibles de diriger une telle force.
Le Canada contribuerait très probablement à la logistique de la mise en place d’une mission en Ukraine, a ajouté M. Kolga.
En théorie, le Canada pourrait transférer une partie des troupes déjà déployées en Lettonie, dans le cadre d’une mission de l’OTAN visant à dissuader la Russie d’envahir ce pays balte, a-t-il dit.
«Déplacer une partie de ces troupes en Ukraine, d’un point de vue logistique, ne serait probablement pas si difficile, s’il ne s’agissait que de soldats, a-t-il détaillé. Il s’agira véritablement d’un effort international. Je ne pense pas qu’un seul pays apportera un soutien beaucoup plus important que les autres.»
Bob Rae, ambassadeur du Canada auprès des Nations unies, a pris note des frappes aériennes meurtrières russes sur l’Ukraine qui ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi.
«La Russie est toujours en guerre contre l’Ukraine. Nous devons tous redoubler d’efforts pour aider les Ukrainiens à riposter. C’est la force au sol et dans les airs qui mettra fin à la guerre, a-t-il écrit. Nous devons riposter avec force. Les dirigeants russes ne veulent pas la paix. Ils veulent l’Ukraine, et tout ce qu’elle contient. Ignorer ce fait serait une erreur fatale.»
Avec des informations de l’Associated Press