Sally, éprise de liberté jusqu’à la mort le 18 décembre

by Grin-Guy

3 comments
  1. À 27 ans, Sally Barollet est atteinte d’un mal incurable. Après un voyage intérieur et sentant son corps se dérober, elle aura recours à une assistance à la mort en Suisse le 18 décembre prochain et sera inhumée à Nogent. La jeune femme est d’une incroyable justesse et lucidité.

    À l’image de son appartement extrêmement coloré, Sally Barollet est une jeune femme haute en couleur. Et pourtant, à 27 ans, le 18 décembre prochain, elle aura recours à une assistance à la mort, en Suisse. Souriante, solaire, drôle et brillante, elle se confie en toute transparence sur ce que d’autres pourraient appeler un drame. Elle ne le vit pas comme ça…

    Originaire de Nogent du côté de sa mère, ses problèmes de santé découlent de ceux qu’elle a eus à la naissance avec un grain de beauté géant (voir encadré). Outre le suivi dermatologique et le problème esthétique, jusqu’à l’adolescence, elle dit « avoir une vie normale ». En troisième, le releveur du pied droit présente des signes de défaillance. Elle tombe de plus en plus souvent et une fragilité pour marcher apparaît. Après consultations, il s’avère que, depuis la naissance, des kystes compriment la moelle épinière et que l’os s’est formé autour des kystes. Ce diagnostic enclenche de nombreuses opérations, des difficultés à se mouvoir et, de plus en plus, le recours à un fauteuil roulant.

    Tout conscientiser

    En classe de terminale, sa santé s’aggrave encore un peu plus avec un épuisement de plus en plus fréquent. Après une errance médicale, le lien est établi avec la moelle épinière jugée trop fine et irritée pendant les opérations. De fait, les connexions avec le cerveau sont de plus en plus compliquées. Sally explique qu’elle doit « tout conscientiser : marcher, mâcher et même respirer ». Son quotidien devient alors celui d’une jeune femme allongée ; « la seule position supportable ».

    Entre l’ennui et le besoin de s’échapper de ce corps, Sally entame alors une introspection qu’elle appelle « son voyage intérieur ». L’élément clé a été la mort de sa lapine, en 2017, avec qui elle était fusionnelle et qui l’aidait à supporter son état de santé. Elle parle d’un grand vide dans le cœur et dans la tête et, à ce moment, « les portes se sont ouvertes ».

  2. Le texte de loi porté par Olivier Falorni est passé à l’assemblée sans difficulté.

    Sa présentation au Sénat est prévue en octobre…

  3. J’ai beaucoup de mal avec le ton de cet article, glorifiant le suicide et la mort comme si c’était la nouvelle frontière du progressisme (et l’aboutissement inéluctable de la dépression).

    Le risque de dérives est tellement évident dans un système de santé collectivise. [Aujourd’hui, aux Pays-bas](https://www.theguardian.com/society/article/2024/may/16/dutch-woman-euthanasia-approval-grounds-of-mental-suffering), des dépressifs se voient proposer le suicide comme solution à leur problème par le corps médical et c’est tout simplement inadmissible

    Tout mon soutien à cette jeune personne.

Comments are closed.