À une époque, cela n’aurait peut-être pas choqué grand monde. Mais Maurane Hogne rappelle qu’il a coulé de l’eau sous les ponts. “On est en 2025, dans l’ère post-Me too. On pouvait espérer que les mentalités avaient tout de même évolué et que nous étions dans une société qui portait un autre regard sur la femme”, poursuit Maurane Hogne. “Malheureusement, certains considèrent toujours la femme comme un objet, comme une monnaie d’échange contre une bouteille d’alcool ! Ça montre qu’il y a encore du travail.”
La Framerisoise indique avoir contacté plusieurs élus locaux qui prennent l’affaire au sérieux. Encore faut-il voir si ce type de promotion enfreint la légalité. Même si elle ne sort pas des clous, elle apparaît en tout cas plus que douteuse.
Sur les réseaux sociaux, l’affaire scandalise de nombreuses personnes et les commentaires affluent : “La culture du viol commence ici”, “Comment est-ce possible d’imaginer un concept aussi ignoble ?”, ou encore “Nous ne pouvons pas banaliser ce genre d’incitation à consommer et à voir la femme comme un corps.”
Nous avons tenté de joindre les gérants du bar. Sans succès. De son côté, la Ville de Mons a réagi à la polémique : “Nous déplorons le mauvais goût d’un tel concept. La Ville de Mons s’engage depuis plusieurs années à rendre ses événements festifs plus sûrs et inclusifs, notamment à travers la mise en place de points mauves (espaces de sensibilisation au consentement, de prévention des violences sexistes et sexuelles et de prise en charge des victimes) à la Ducasse et au Mons Sunset Festival. Il est donc d’autant plus regrettable qu’un établissement privé du centre-ville choisisse d’encourager ce type d’activité sexiste et dégradante. Le bourgmestre Nicolas Martin aura un contact avec le responsable de l’établissement afin de l’inviter à revoir sa position.”