“Cela fait un an et demi que je mens aux gens qui me demandent ‘Comment va votre mère ?’ Je dis : ‘Ah, très bien !'”, poursuit l’autrice, citée par Gala. “J’ai honte et je présente mes excuses à toutes les personnes à qui j’ai menti, mais ce n’était vraiment pas par perversité…” Très proche de sa maman, Amélie Nothomb a éprouvé quelques difficultés à se remettre de sa disparition, et a préféré traverser cette épreuve dans l’ombre. “J’ai l’impression de faire mon coming out, mon coming out d’orpheline, parce que je n’avais pas encore osé dire que ma mère était morte.” Son nouveau livre fait donc office d’hommage à cette mère qu’elle a tant chérie.
Dans la critique qu’il consacre à ce dernier romain d’Amélie Nothomb, le journaliste de La Libre Guy Duplat signale qu’il a fallu à l’écrivaine la mort de sa mère et un long délai pour pouvoir écrire ceci : “J’aime ma mère d’un amour absolu et déconcerté. […] Un amour de l’ordre du ravage : il n’y a pas de frein, pas de sagesse, pas d’équilibre. Notre différence absolue ne s’est jamais accompagnée d’une distance salvatrice”.
Amélie Nothomb : “C’est le meilleur film adapté de mes livres”