Nuisances à Genève –

Les riverains de l’aéroport saisissent la Cour des comptes

Un avion survole une maison proche de l’aéroport de Genève, causant des nuisances sonores pour les riverains.

Les riverains de l’aéroport de Genève estiment que la convention d’objectifs «ne fixe pas de mesures claires et précises».

ARCHIVE TDG

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Après un échec devant la justice administrative, les associations riveraines de l’aéroport saisissent la Cour des comptes. Leur intention: dénoncer la convention d’objectifs liant l’État de Genève à l’infrastructure aéroportuaire jusqu’en 2029.

Cet accord signé en juillet 2024 liste les mesures que l’AIG doit adopter pour limiter les nuisances. Mais dès la publication du document, les associations riveraines (l’Association transfrontalière des communes riveraines de l’aéroport de Genève, l’Association transports et environnement, l’Association des riverains de l’aéroport de Genève et la Coordination régionale pour un aéroport de Genève urbain, respectueux de la population et de l’environnement) n’ont pas manqué de contester son contenu.

«Pas de mesures claires»

Parmi les reproches formulés, elles estiment que l’accord entre l’État et l’Aéroport «ne fixe pas de mesures claires et chiffrées, ne définit pas d’indicateurs permettant d’évaluer l’efficacité des mesures» et «ne prend pas en compte les atterrissages qui représentent la grande majorité des mouvements au-delà de 22 h». Mais surtout, l’initiative «Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève» qu’elles ont portée et remportée dans les urnes en 2019 n’est pas respectée, font remarquer les riverains.

Dès lors, le réseau d’associations s’était initialement tourné vers la Chambre administrative. Mais dans un arrêt de juin 2025, les juges ne leur ont pas reconnu de qualité pour agir sur une convention d’objectifs. Une question de forme, donc, plus que de fond.

Mode de faire «cavalier» du Conseil d’État

Qu’attendent désormais les associations de la Cour des comptes? «Qu’elle reconnaisse le mode de faire cavalier du Conseil d’État», répond Mathias Buschbeck, conseiller administratif de Vernier et président de l’association regroupant seize communes genevoises, trois communes vaudoises, huit communes de l’Ain et deux communes de Haute-Savoie.

Car, rappelle-t-il, l’État est tenu d’appliquer l’initiative acceptée par le peuple. Or, les riverains dénoncent le fait de ne pas avoir été consultés lors de l’élaboration de la convention signée en 2024 alors qu’elles avaient pu se faire entendre pour les accords précédents.

Davantage sur l’aéroport de Genève

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