Mais le lendemain ils traversent la rue donc tout va bien.
Quelqu’un qui a un emploi, c’est un employé.
Ouais. Je peux faire une micro entreprise en 2 minutes, la supprimer en deux minutes, et le faire 10 fois par jour.
Ça ne veut plus rien dire “chef d’entreprise” et “entreprise”..
On sais combien de non chef d’entreprise perdent leur emplois chaque jour ou?
Ouais si l’on considère tous les livreurs Uber comme des chefs d’entreprises aussi…
Sachant que la plupart n’ont pas d’assurance chômage.
J’accompagne au quotidien des TPE de moins de 10 salariés. Je peux comprendre les remarques, mais voilà, il n’y a pas un chef d’entreprise pareil. Ce que je constate :
– Ils négligent souvent leur santé, car s’ils ne sont pas salariés, la médecine du travail n’est pas obligatoire. J’en rencontre qui développent de troubles mentaux graves : anxiété, dépression, burn out. Car en plus, ils sont souvent méprisés même par leur entourage. Leur santé mentale est fragile. Ils n’ont pas accès à des formations comme nous autres salariés.
– Même avec un cabinet externe, la paperasserie est lourde, les réseaux peu efficaces et les changements législatifs sont si fréquents, qu’ils n’arrivent plus à suivre. Dû coup, ils méconnaissent les nouveauté code du travail : loi handicap, obligations retour congé maternité etc…C’est vrai, ils peuvent être maladroits.
– Ils sont tributaires des « puissants » et « des politiques » tout comme les salariés. Les frais de douanes? Déjà une catastrophe dans nos territoires. Le manque de foncier? Les entreprises qui pourraient être florissantes préfèrent arrêter.
– La plupart des chefs d’entreprises détestent les « grands patrons ». Ils y sont assimilés alors qu’eux, mettent en balance leur vie perso et leurs propres finances avec des résultats aléatoires
Enfin, les difficultés de recrutement, c’est vrais, ils attendent en retour un investissement sur le travail et surtout des compétences immédiates ce qui n’est pas toujours le cas. Comme la plupart d’entre nous, ils fustigent contreFrance travail car peu efficace, trop administratif, pas à l’écoute du besoin.
Bref, les chefs d’entreprise changent. Ils ne veulent plus investir, ni s’agrandir ni même revendre. Ils stagnent. C’est leur choix, mais cela aura des conséquences sur du long terme avec de plus en plus de fermetures et de concentration de l’outil de production. Ils recherchent de la stabilité avant tout.
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Mais le lendemain ils traversent la rue donc tout va bien.
Quelqu’un qui a un emploi, c’est un employé.
Ouais. Je peux faire une micro entreprise en 2 minutes, la supprimer en deux minutes, et le faire 10 fois par jour.
Ça ne veut plus rien dire “chef d’entreprise” et “entreprise”..
On sais combien de non chef d’entreprise perdent leur emplois chaque jour ou?
Ouais si l’on considère tous les livreurs Uber comme des chefs d’entreprises aussi…
Sachant que la plupart n’ont pas d’assurance chômage.
J’accompagne au quotidien des TPE de moins de 10 salariés. Je peux comprendre les remarques, mais voilà, il n’y a pas un chef d’entreprise pareil. Ce que je constate :
– Ils négligent souvent leur santé, car s’ils ne sont pas salariés, la médecine du travail n’est pas obligatoire. J’en rencontre qui développent de troubles mentaux graves : anxiété, dépression, burn out. Car en plus, ils sont souvent méprisés même par leur entourage. Leur santé mentale est fragile. Ils n’ont pas accès à des formations comme nous autres salariés.
– Même avec un cabinet externe, la paperasserie est lourde, les réseaux peu efficaces et les changements législatifs sont si fréquents, qu’ils n’arrivent plus à suivre. Dû coup, ils méconnaissent les nouveauté code du travail : loi handicap, obligations retour congé maternité etc…C’est vrai, ils peuvent être maladroits.
– Ils sont tributaires des « puissants » et « des politiques » tout comme les salariés. Les frais de douanes? Déjà une catastrophe dans nos territoires. Le manque de foncier? Les entreprises qui pourraient être florissantes préfèrent arrêter.
– La plupart des chefs d’entreprises détestent les « grands patrons ». Ils y sont assimilés alors qu’eux, mettent en balance leur vie perso et leurs propres finances avec des résultats aléatoires
Enfin, les difficultés de recrutement, c’est vrais, ils attendent en retour un investissement sur le travail et surtout des compétences immédiates ce qui n’est pas toujours le cas. Comme la plupart d’entre nous, ils fustigent contreFrance travail car peu efficace, trop administratif, pas à l’écoute du besoin.
Bref, les chefs d’entreprise changent. Ils ne veulent plus investir, ni s’agrandir ni même revendre. Ils stagnent. C’est leur choix, mais cela aura des conséquences sur du long terme avec de plus en plus de fermetures et de concentration de l’outil de production. Ils recherchent de la stabilité avant tout.
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