Ils ont promis fin juin de quasiment doubler la mise d’ici 2035, en portant à 3,5% le pourcentage de leur PIB consacré aux dépenses strictement militaires. Ce sont ces dernières qui avaient été prises en compte pour l’objectif des 2%.

L’Otan est un “instrument d’agression et de confrontation”, dénonce le Kremlin

Et leur effort budgétaire ne s’arrêtera pas là: ils ont également promis de consacrer 1,5% de leur PIB à des dépenses liées à la sécurité, comme par exemple certaines infrastructures (routes, ponts, etc).

Au total, l’engagement va représenter 5% de la richesse produite chaque année par les 32 pays membres, soit des centaines de milliards d’euros. Pour la seule année 2025, l’Otan s’attend à des dépenses militaires supérieures à 1.500 milliards de dollars (1.290 milliards d’euros).

Cet effort gigantesque est censé permettre à l’Alliance atlantique de faire face à la Russie. Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, juge que Moscou pourrait lancer une offensive “victorieuse” en Europe dans les trois à cinq à venir si rien n’est fait d’ici là.

L’engagement sur les 5%, pris lors du sommet de l’Otan à La Haye (Pays-Bas) où chacun s’est employé à contenter l’allié américain, a été critiqué voire rejeté par au moins un pays européen de l’Otan.

L’Espagne, sans renoncer à apposer sa signature à la déclaration finale du sommet, a estimé qu’elle n’était pas concernée par ce pourcentage. Chaque pays de l’Otan, a rappelé Madrid, doit augmenter ses capacités militaires conformément aux plans de défense établis par l’Alliance. Or, l’Espagne assure être capable d’atteindre les objectifs que l’Otan lui a assigné en limitant ses dépenses à 2% de son PIB.

Von der Leyen à l’Otan: “L’Europe de la défense s’est enfin réveillée”

Dans le détail, la Pologne reste en 2025 le pays de l’Alliance atlantique consacrant la plus grande part de son PIB aux dépenses de défense (4,48%). Les États-Unis sont à 3,22%, soit en légère baisse cette année par rapport aux années précédentes, mais très loin devant tous les autres pays de l’Otan en valeur absolue.

L’Otan est morte et les dirigeants européens sont dans le déni