«La paix n’est jamais garantie. L’État de droit n’est jamais garanti. Il faut se battre pour cela. Et un aspect de cette lutte est la défense militaire collective», a lancé le Premier ministre Luc Frieden (CSV) mardi lors d’une conférence de presse avec le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte et la ministre de la Défense Yuriko Backes (DP) à Luxembourg.
Il s’agit de la première visite de Rutte au Luxembourg depuis qu’il a succédé au Norvégien Jens Stoltenberg au poste de secrétaire général de l’OTAN le 1er octobre 2024.
Une enveloppe de 500 millions de dollars pour l’Ukraine
«L’histoire du Luxembourg nous a appris à quel point il est terrible d’être envahi par ses voisins», souligne Frieden. C’est pourquoi le Premier ministre a annoncé que le Luxembourg participerait à l’initiative PURL en faveur de l’Ukraine, lors de la visite du secrétaire général de l’OTAN.
Nous savons que la Russie représente une menace à long terme pour l’alliance de l’OTAN.
Mark Rutte
Le secrétaire général de l’OTAN
L’initiative PURL signifie «Prioritised Ukraine Requirements List» (liste prioritaire des besoins de l’Ukraine). Il s’agit un programme de soutien militaire à hauteur de 500 millions de dollars, comprenant de l’équipement et des munitions fournis par les États-Unis. Elle vise à répondre aux besoins urgents de l’Ukraine en matière de défense.
Le financement de cette initiative repose sur les pays membres de l’OTAN, qui sont appelés à y contribuer. Le programme PURL découle d’un accord conclu le 14 juillet entre le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, et le président américain Donald Trump.
Au Luxembourg, le Premier ministre Luc Frieden (à droite) et la ministre de la Défense Yuriko Backes reçoivent le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte. © PHOTO: Marc Wilwert
Le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte effectue sa première visite au Grand-Duché depuis qu’il a pris ses fonctions en octobre de l’année dernière. © PHOTO: Marc Wilwert
L’hymne de l’OTAN, joué lors de l’arrivée de Rutte, a été composé par le musicien militaire luxembourgeois et lieutenant-colonel André Reichling. © PHOTO: Marc Wilwert
Le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, le Premier ministre Luc Frieden et la ministre de la Défense Yuriko Backes (de gauche à droite) lors de la conférence de presse de mardi matin. © PHOTO: Marc Wilwert
Comme l’a souligné Luc Frieden, le Luxembourg s’est désormais déclaré prêt à participer à l’initiative PURL. Jusqu’à présent, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Danemark, le Canada, la Belgique et la Lettonie ont déjà rejoint le programme.
Selon le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, 2 milliards d’euros ont déjà été réunis pour financer cette initiative. «Je souhaite saisir cette occasion pour appeler tous les alliés à suivre l’exemple du Luxembourg et à participer à ce programme», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.
La Russie, une menace à long terme
Au cours de sa visite, le Néerlandais de 58 ans a souligné le danger que représente la Russie non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour toute l’Europe. «Nous savons que la Russie représente une menace à long terme pour l’alliance de l’OTAN», a déclaré Rutte.
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Le secrétaire général de l’OTAN a souligné qu’il est essentiel que la dissuasion de l’Alliance fonctionne de manière à ce que la Russie ne tente jamais d’attaquer ne serait-ce qu’un seul kilomètre carré de territoire de l’OTAN.
Je voudrais vraiment insister sur le fait que nous ne défendrons pas notre alliance avec des pourcentages. Nous la défendons avec des hommes et des femmes. Avec des femmes et des hommes. Avec du matériel. Avec des compétences.
Yuriko Backes
Ministre de la Défense du Luxembourg
Pour garantir la paix en Ukraine, deux niveaux sont essentiels, selon Mark Rutte. D’une part, l’Ukraine a besoin d’une armée forte, que l’OTAN aide à construire. D’autre part, des garanties de sécurité de la part de ses alliés et partenaires sont indispensables pour assurer une paix durable. «Les États-Unis, l’Europe et d’autres travaillent actuellement à les définir», a précisé le secrétaire général de l’OTAN.
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«Lorsque l’Ukraine participe à des discussions bilatérales ou trilatérales, elle le fait avec un soutien indéfectible. Elle s’assure ainsi que la Russie respectera tous les accords et ne menacera plus jamais le territoire ukrainien», explique le secrétaire général de l’OTAN.
On y voit le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, le Premier ministre Luc Frieden et la ministre de la Défense Yuriko Backes lors de la visite de Rutte au Grand-Duché. © PHOTO: Marc Wilwert
Le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte et le Premier ministre Luc Frieden lors de la conférence de presse de mardi matin. © PHOTO: Marc Wilwert
Le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, le Premier ministre Luc Frieden et la ministre de la Défense Yuriko Backes lors de la conférence de presse de mardi matin. © PHOTO: Marc Wilwert
On peut voir le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte, le Premier ministre Luc Frieden et la ministre de la Défense Yuriko Backes lors de la visite de Rutte au Grand-Duché. © PHOTO: Marc Wilwert
Les garanties de sécurité n’en sont toutefois qu’à leurs débuts et ne peuvent pas être clarifiées en quelques jours. Il faudrait d’abord que les présidents Volodymyr Zelensky (Ukraine) et Vladimir Poutine (Russie) se réunissent autour d’une table. Ensuite, il faudrait négocier un cessez-le-feu à long terme et, de préférence, un accord de paix global. «Et ensuite, il s’agira aussi de voir comment éviter les erreurs du passé», a ajouté le secrétaire général.
La contribution du Luxembourg à l’OTAN
«Je voudrais vraiment insister sur le fait que nous ne défendrons pas notre alliance avec des pourcentages. Nous la défendons avec des hommes et des femmes. Avec des femmes et des hommes. Avec des équipements. Avec des capacités», a souligné la ministre de la Défense Backes lors de la conférence de presse.
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Lors du sommet de l’OTAN à La Haye en juin, tous les États membres de l’Alliance, à l’exception de l’Espagne, se sont accordés pour rehausser l’objectif de dépenses de défense de 2% à 5% du PIB (pour l’horizon 2035). Ce nouveau seuil se décompose en 3,5% pour la défense proprement dite et 1,5 % pour les infrastructures pouvant être utilisées à des fins militaires. L’objectif est de l’atteindre au plus tard en 2035.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a salué le rôle du Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden dans cette décision, affirmant que c’est grâce à son leadership que les États membres ont pu s’entendre sur ce nouvel objectif ambitieux.
Cet article est paru initialement sur le site du Luxemburger Wort.
Il a été traduit à l’aide d’outils d’intelligence artificielle qui apprennent à partir de données issues de traductions humaines, puis vérifié par Julien Carette.