Publié4. septembre 2025, 19:28

Football: Pourquoi la Suisse n’a pas le droit à l’erreur cette fois-ci

L’équipe nationale n’a jamais battu le Kosovo. Mais vendredi (20h45), ne pas gagner pourrait coûter cher.

Valentin Schnorhk
Denis Zakaria et la Suisse avaient concédé un match nul 2-2 contre le Kosovo en novembre 2023.

Denis Zakaria et la Suisse avaient concédé un match nul 2-2 contre le Kosovo en novembre 2023.

IMAGO/Langer

Jouer le Kosovo, sur le papier, cela devrait être un moindre défi pour l’équipe de Suisse. Et pourtant, vendredi (20h45), la sélection de Murat Yakin peut se heurter à une certaine pression. Il y a une attente, notamment. Mais il y a surtout l’impossibilité ou presque de se rater, cette fois.

Parce que la Suisse disputera son quatrième match contre le Kosovo, qu’elle a affronté pour la première fois en mars 2022. Elle n’a jamais gagné. Il y a eu le nul 1-1 en amical à Zurich, puis les deux rencontres de qualification pour l’Euro 2024. Avec un 2-2 à Pristina, avant un 1-1 à Bâle.

Les deux dernières rencontres comptaient. Et l’équipe nationale avait craqué en fin de match, à chaque fois. Ce n’était pas totalement dramatique: le groupe de qualification était affreusement faible (avec la Roumanie, Israël, la Biélorussie et Andorre), et la Suisse avait fait ce qu’il fallait faire en début de campagne. Pour s’en sortir sans gloire.

Là, l’enjeu est autrement plus pressant. Le groupe de qualification ne comporte que quatre équipes: la Slovénie et la Suède, en plus de la Suisset du Kosovo. Seul le premier sera qualifié directement pour le Mondial américano-canado-mexicain. Le deuxième? Il devra passer par des barrages qui imposera de battre deux adversaires sur deux matchs secs successifs. Casse-gueule.

L’adversaire le plus abordable

Cette fois, la Suisse a eu moins de chance au tirage au sort. Celui-ci suggérait que le Kosovo était l’adversaire le plus abordable, de par sa position dans le chapeau 4. Sachant que Granit Xhaka et les siens doivent enchaîner par la Slovénie (lundi à Bâle) et la Suède (en octobre), avant les matchs retour, il vaudra mieux ne pas se rater. Sous peine de déjà mettre en sursis la première place.

Sauf qu’en face, c’est donc le Kosovo. Avec tout ce que cela peut impliquer en termes de contexte émotionnel. Entre autres. C’est un match différent. Et le récent retour au premier plan de la question des binationaux, avec le choix de Leon Avdullahu de jouer pour la sélection kosovare, confère une autre dimension au moment.

«Nous savons ce qui nous attend, a reconnu Murat Yakin jeudi. Le Kosovo a progressé, nous l’avons vu lors des matchs que l’on a observé. C’est un match de qualification, il n’y a plus de duel fraternel.» Histoire de dépassionner tout cela.

A considérer que cela soit vrai, alors cela ne tolère aucune nuance. La Suisse doit gagner. Qu’importe le contexte. Il en va d’une qualification. Et d’une réputation: l’équipe nationale n’a plus manqué de Mondial depuis 2002.