Publié12. septembre 2025, 12:46
Rentrée au Luxembourg: «L’école n’est pas l’endroit où utiliser un téléphone»
Depuis le printemps, les élèves du fondamental au lycée ont appris à se passer du téléphone. Une mesure saluée, un papa témoigne.


«L’école n’est pas l’endroit où l’on doit utiliser un téléphone». Paulo, père de deux garçons dont un adolescent de 14 ans, est convaincu du bienfait de la mesure en place depuis le printemps dernier au Luxembourg. Rappelons les contours, interdiction totale des téléphones portables dans toutes les écoles fondamentales et séparation physique entre les élèves et leur smartphone pendant les cours pour les lycéens. Six lycées sur 35 ont même décidé d’aller plus loin en instaurant, eux aussi, l’interdiction totale sur la journée.
«C’est une super décision! Ils arrivaient toujours à cacher le téléphone, à l’utiliser, oui c’était un problème», poursuit le papa installé à Steinfort, qui s’avoue plus apaisé sur ce point au moment d’attaquer une nouvelle rentrée. «Si encore ils utilisaient le positif de la technologie, mais on sait que ce n’est pas le cas avec les réseaux sociaux et autres. Je le redis, l’école n’est pas l’endroit pour ça, ils ont assez de moments en dehors. Cette génération brûle des étapes à cause des GSM».
«On n’a pas le choix»
Le ministre Claude Meisch assume auprès de L’essentiel l’impopularité probable de cette interdiction auprès des enfants et ados du pays, mais Jonathan, fils de Paulo, s’est «résigné, on n’a pas le choix». Le téléphone est devenu obligatoire pour Jonathan, ces dernières années, pour rassurer ses parents quand il prend les transports pour se rendre en classe depuis Steinfort, mais le laisser de côté dans la journée est devenu normal. «Nous avions déjà bloqué l’accès aux applications pendant les heures d’école», explique Paulo qui sent déjà son fils plus ouvert et «épanoui».
«Il faudra du recul pour analyser, comme pour tout changement, mais je vois déjà la différence sur la concentration», glisse le papa, qui observe le comportement du petit dernier de quatre ans «accro à la tablette» si on ne le limite pas. «Les smartphones et les réseaux sociaux sont liés à des problèmes mentaux chez les jeunes. Notre responsabilité est de fixer des limites», martèle Claude Meisch.
Abonne-toi à notre chaîne, active la petite 🔔 et tu recevras un récap de l’actu chaque jour en début de soirée.