200 000 barils de déchets radioactifs au fond de l’océan • FRANCE 24

Des centaines de milliers de barils contenant des déchets radioactifs jongent le fond de nos océans. Certains y sont depuis plus de 60 ans. Encontré ainsi plus de 200000 barils rien qu’en Atlantique. Un invité pour en parler ce matin, Ravier Rescartin. Merci beaucoup de venir sur ce plateau ce matin. Vous êtes chargé de recherche au CNRS, professeur à l’École normale supérieure et et coresponsable et bien de cette mission qui s’est déroulée cet été en Atlantique au large de la France. Quel était son but ? D’abord euh cette mission, le but de cette mission c’était cartographier, identifier la localisation de une partie de ces barils que vous avez mentionné. Euh à l’Atlantique, on a jeté environ 5000 200000 barils. On connaît pas exactement entre les années et 60 et 70. Et on connaît pas leur état, on connaît pas s’il y a une des fuites de radioactivité et on connaît pas l’impact de ces fuites sur l’environnement marin profond. Donc ça c’était le but principal de cette campagne. On parle de quoi ? C’est quoi ces ces ces ces barils ? Qu’est-ce qu’ils contiennent ? Est-ce qu’ils sont sûrs ? Euh qu’est-ce qu’il contient ? On ne sait pas. On sait que la zone où ils ont été rejetées parce qu’il y a des cet effet sous les hospices de l’agence atomique internationale. Il y a des déclarations des barils où est-ce qu’ils ont été jetés mais on connaît pas les contenus précis de chaque baril. Normalement, il s’agit des matériels des faibles et moyen radioactivité qu’on appelle. Donc c’est matériel de laboratoire, même des bureaux. qui avant les répositeurs à terre, la solution qui a été identifiée comme la la moins pire, c’était le balancer à la mer. Ouais. Donc c’était une autre époque, mais il n’empêche que les conséquences elles vont être aujourd’hui et demain. Euh on a donc peu d’idées sur la nature de ces déchets. Est-ce qu’on on a une idée sur le la durée de cette pollution et et la dangerosité ? Donc sur la base des déclarations, il y a certains radionucléides qui ont des durées relativement courtes. Donc on parle de quoi ? parce qu’en nucléaire ça donc ça on parle des radiois isotopes comme le sessium, le méritium, on parle pas de plutonium, on parle pas des fuels radioactifs. Donc euh la question c’est connaître s’il y a la quantité de radioactivité qu’il y a sur zone, comment est-ce qu’il a pu sortir de ses barils, se disperser dans l’environnement et dans quel état elle se retrouve, est-ce qu’elle est disponible pour les écosystèmes ou est-ce qu’elle est rattrapée par certains moles par exemple minéraux, elle reste dans les sédiments. Donc tout cet écosystème et la relation avec l’ARactivé est pas du tout connu. Ça veut dire qu’il y a certains barils qui sont ouverts aujourd’hui. Oui. Donc avec des déchets au fond des océans. Oui. Donc euh pour cette première campagne, parce qu’il y aura suite l’année prochaine, on a utilisé un robot sous-marin qui s’appelle Oul X. C’est un robot de la flotte géographique française avec une doté d’un sonard et vous avez les images dans l’écran. Ça nous a permis détecter la position de partie des barils. On peut pas cartographier la zone. La zone de rénorme 14000 km². On a pe cartographier que 1500 km² 1 % de la surface mais sur cette petite surface on a détecté environ 1000 barils. Ça nous a permis aussi faire des échantillonnages de sédiment des poissons d’eau autour de ces barils et on pourra à partir des analyses déterminer la présence des radionucléides radionuclite artificiel donc soit des résidus soit des retombées atmosphériques suite à Ternobyl les explosions nucléaires. pour se comprendre la répartition de tout ce radinoclique dans l’environnement et si s’est passé dans la chaîne écologique dans les écosystèmes et dans ce qu’on mange notamment. C’est c’est des barils comme ça que vous trouvez avec le robot dans cet état là. Bar oui, ce sont des barils comme ça. Donc on voit qu’il y a la corrosion a la colonisation de certains animaux. Ça fait 30 40 ans qu’ils sont font de la mer donc ils sont colonisés. Euh il y a certains qui sont intacts relativement intactes au moins physiquement. Il y a d’autres qu’on voit qui sont déformées, corrodé avec des fuites de matériel dans les sédiments. Est-ce qu’il y a possibilité de les remonter et de manière sûre ? On pourrait les remonter. On parle de centaines de milliers. On parle des centaines de milliers. Techniquement c’est possible. Pratiquement ça serait mission impossible. Il y a ça serait trop coûteux. Et pourquoi les avoir laissés ? Euh vous avez dit que c’était contrôlé par la IEA à l’époque. Oui, c’était assez On connait la dangerosité des matières nucléaires. Certaines peuvent être contaminante pendant des décennies. Correct. Donc et ça c’est un des problèmes de ce type d’étude. On va sur des zones que on connaît pas les continus donc on a un risque éventuellement de tomber sur une chose qui soit vraiment dangereuse. Donc pour ce type de campagne on fait des mesures de radioprotection à bord pour assurer la sûreté de personnel et de matériel. euh scientifique et aussi pour savoir comment traiter les échantillons. Donc cela dit cela dit ça a été fait à cette période là, ça fait 40 50 années dans une période que on pensait que les écosystèmes marins profonds étaient presque inexistants. On considérait qu’il y avait pas de beaucoup d’activités géologiques. Donc c’était une son pour faire ce type de rejet et on avait pas d’autres solutions meilleures que celle-là. Donc on veut pas faire un procès à ça qui a été fait maintenant c’est là. Et maintenant, on a une traçabilité, une approche beaucoup plus rigoureuse et on ferait pas ça. C’est interdit par les conventions internationales. La prochaine mission, pardon, c’est quand ? Euh on n’a pas encore le les dates. Normalement ça serait on espère l’année prochaine et ça serait avec une soumersible qui s’appelle notre île et ça nous permettrait de nous rapprocher à ces barils et faire des échantillons proximité de ces barils, même de baril à eux-mêmes du produit qu’on a vu de fuites et des organismes qui sont sur ces barils pour établir tous ces problèmes de impact de la radioactivité sur l’environnement. Mais bon, on essaiera de de suivre ça. Merci beaucoup Ravier Cartine de nous avoir éclairé ce matin sur cette cette question qui peut parfois être surprenante et qui est pas toujours connue du du grand public.

Des centaines de milliers de barils contenant des déchets radioactifs jonchent le fond de nos océans. Certains y sont depuis plus de 60 ans.

On compterait plus de 200.000 barils, rien qu’en Atlantique. Une mission scientifique tente de les cartographier.

Javier Escartin, Directeur de recherche au CNRS est l’invité de France 24.
#déchets #radioactifs #nucléaire

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10 comments
  1. et le principe de précaution qui déplait à tellement de gens ! surtout à ceux qui aiment la tune avant tout.

  2. Déjà qu il n y a pas beaucoup poissons du au réchauffement climatique et la pêche intensive, mais en plus il faut qu il ne soient pas comestibles…pour l homme

  3. Youhou! C'est précisé que CE NE SONT PAS des déchets de combustible nucléaire pour les centrales!!! (Pour ceux qui mettent des commentaires anti-nucléaire…)

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