Depuis les bombardements israéliens du 9 septembre contre des hauts responsables du Hamas installés au Qatar et les déclarations israéliennes pointant ouvertement ou à demi-mot la Turquie du doigt, la presse turque s’interroge quant au risque d’être visé par une frappe similaire. D’autant que l’État hébreu a promis de pourchasser les dirigeants du mouvement palestinien où qu’ils se trouvent.

Israël oserait-il bombarder la Turquie, qui abrite de nombreux membres du Hamas ? se demande ainsi le journaliste spécialiste du Moyen-Orient Murat Yetkin sur son blog. L’ancien chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, était à Istanbul lors des attaques du 7 octobre 2023. De crainte de provoquer la fureur d’Israël et surtout des États-Unis, il avait été prié, ainsi que d’autres responsables, de quitter le pays. Il avait finalement été tué lors d’une attaque israélienne en Iran, en juillet 2024.

Mais de nombreux membres de l’organisation palestinienne sont, eux, toujours sur le sol turc, et d’autres pourraient être tentés de s’y rendre après les frappes en Iran et au Qatar. La Turquie se demande aussi, si elle était visée, quelle serait la réaction des autres pays de l’Otan, dont elle est membre, signale le journaliste.

Fini la collaboration

Ce type de frappes ciblées n’est pas jugé probable