Réseaux sociaux : un rapport des parlementaires préconise leur interdiction aux moins de 15 ans

Réseaux sociaux : un rapport des parlementaires préconise leur interdiction aux moins de 15 ans

À mes côté, Iness Legendre, juriste et responsable du plaidoyer chez I Enfance. Inè Legendre, bonsoir, merci beaucoup d’être avec nous sur France 24. Ça va dans le bon sens. C’estes préconisation euh de ce rapport parlementaire. Euh interdire notamment les réseaux sociaux au moins de 15 ans et instaurer un couvre-feuéque. Ça va complètement dans le bon sens puisque il est vraiment primordial de de renforcer la protection des mineurs en ligne et notamment face aux réseaux sociaux quand on voit l’impact que peut avoir des contenus néfastes sur la santé mentale des mineurs. Donc oui, c’est ça va vraiment dans le bon sens. TikTok est un océan de trash un réseau hors de contrôle à l’assaut de la jeunesse. He c’est ce que dit ce rapport parlementaire. Pourquoi TikTok particulièrement est aussi néfaste pour les jeunes ? En fait TikTok c’est un réseau social qui est apparu bien après les autres. Donc en fait il a eu le temps de s’inspirer de tous les réseaux sociaux pour créer finalement un apothéose, une apothéose de de réseau social. Et en fait ça ça il met en place des algorithmes qui vont vraiment tenir les enfants sur les écrans et ne ne pas les laisser finalement respirer puisqu’en fait on on a affaire à des scrolls infinis et c’est véritablement néfast. Il est plus dangereux que les autres réseaux sociaux. Tout à fait. Puisqueen fait sa configuration même fait qu’en fait on scrollle constamment les vidéos sans jamais pouvoir s’arrêter. Et donc en fait rien que ça comme on pouvait le voir également sur les images précédentes, ça empêche les enfants de de pouvoir s’arrêter par eux-mêmes. Il y a eu des cas de suicide notamment en France de jeunes qui étaient accros à TikTok. C’est à cause de ça, c’est à cause de cet algorithme que ça a mené les jeunes à ces actes désespérés. En tout cas, ça y contribue fortement puisque en fait le le modèle économique de cette plateforme et la conception même des algorithmes fait que à chaque fois qu’on va vouloir regarder une vidéo qui va être liée au suicide ou autre, ce réseau social va nous en proposer d’autres et donc au fur et à mesure en fait, on va se retrouver dans un enfermement d’une bulle algorithmique et donc en fait l’enfant va pouvoir se retrouver complètement désemparé d’autant plus qu’ qu’il va être complètement vulnérable puisque si déjà il a ses risques, il a ses pensées suicidaires, en fait ça va vraiment être un accélérateur dans Exactement. C’est là où on parle de bulle algorithmique et donc d’enfermement sur le réseau social et et pour ça TikTok est pire que les autres réseaux sociaux. Il y a aucune limite. Il est en tout cas oui, il est pire que les autres réseaux sociaux. Bien que en fait ce soit c’est aussi d’out c’est aussi pour ça qu’on a créé une commission d’enquête dessus mais les autres réseaux sociaux sont aussi à épingler puisque eux-mêmes contribuent à mettre en place ce type d’algorithme et ce type de fonctionnalité. Il y a aussi une addiction avec les réseaux sociaux. Tout à fait. Il y a une addiction mais qui est euh finalement facilitée et créée aussi par euh cet enfermement algorithmique. Et ça c’est surtout euh valable pour les jeunes. Exactement. Puisqueen fait euh c’est aussi tout l’intérêt de finalement vouloir interdire les réseaux sociaux aux jeunes puisque’en fait les jeunes ils sont en plein développement psychique. Donc en fait ils ont pas nécessairement toutes les capacités cognitives pour pouvoir s’arrêter en temps et en heure et surtout pour pouvoir comprendre l’impact que peuvent avoir ces réseaux sociaux sur leur santé. Et le rôle des parents, il est primordial. Il est primordial, mais il faut aussi comprendre que les parents peuvent être démenus et en fait au-delà même des mineurs, eux-mêmes sont en première ligne face à ces impact des réseaux sociaux puisque bien évidemment un parent ne saura jamais ce que fait entièrement un enfant en ligne, mais en fait il va pas non plus pouvoir être à chaque fois constamment à côté de son enfant. Il faut peut-être aussi sensibiliser les parents et leur faire comprendre que c’est que TikTok parce que c’est voilà tous les parents ne connaissent pas ses réseaux sociaux. Exactement. les les la particularité finalement de cette nouvelle génération, c’est qu’elle est née avec les réseaux sociaux là où les parents ou les les personnes un peu plus âgées ne le sont pas. Donc en fait, il faut absolument outiller, il faut sensibiliser sur les usages numériques et sur les risques numériques. Et c’est notamment ce que fait l’association Enfance au sein de l’établissement scolaires, auprès des enfants, des adolescents, des parents et des professionnels. Vous venez sensibiliser les jeunes à ces risques ? Tout à fait. On vient sensibiliser les jeunes mais pas que puisque aussi on déploie des des formations pour les parents, les professeurs. Exactement. et tous les professionnels finalement qui entourent les enfants puisque chacun peut être à même à traiter ses risques. Il faut légiférer euh selon vous ? Oui, il faut légiférer encore plus sur l’interdiction des réseaux sociaux. On sait très bien qu’il y a le DSA qui qui justement voulait préconiser une majorité numérique et la Commission européenne a enfin donné les clés pour que cela puisse se faire au sein des États-mêmes. Et donc on peut aussi saluer notamment le travail porté par madame la ministre déléguée d’une numérique Clara Chapat qui a véritablement porté ce combat à l’échelle européenne. Donc on espère que dans les prochains mois cette loi va pouvoir finalement et enfin voir le jour. L’Australie a déjà par exemple voté l’interdiction des réseaux sociaux au moins de 16 ans. Au Royaume-Uni, il y a un contrôle strict aussi de l’âge. Comment ça se concrètement comment on peut réguler tout ça même si on légifère ? Comment surveiller voilà l’âge des enfants ? Ça paraît quand même très compliqué d’instaurer tous ces contrôles. Ça paraît compliqué mais finalement c’est très très simple. C’est-à-dire que là on est dans un système où on contrôle là judiquement sur du déclaratif. ce qui fait que c’est extrêmement facile de contourner cette fausse interdiction. Finalement, la particularité, c’est qu’on est en train de déployer des solutions notamment au niveau européen qui va permettre en fait de contrôler l’âge des utilisateurs à travers des systèmes techniques de double identification et de double anonymat qui permet en fait de protéger la vie la vie privée des utilisateurs et qu’il n’y ait aucune fuite de données et ces solutions elles existent et elles sont en train d’être mises en place. Merci beaucoup Iness Legendre, merci d’avoir été notre invité. Merci infiniment.

Dans un rapport remis jeudi 11 septembre, les parlementaires préconisent d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans, de 22h à 8h. Les précisions avec Ines Legendre, juriste et responsable du plaidoyer de e-enfance, invité sur France 24.
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