Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce samedi 20 septembre, 1.305e jour du conflit.

Le fait du jour

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu’il rencontrerait Donald Trump la semaine prochaine en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, alors que les efforts diplomatiques pour mettre fin à l’invasion russe semblent dans l’impasse.

Donald Trump a lancé des ultimatums, sous peine de sanctions, pour pousser Vladimir Poutine à un compromis et mettre fin à la guerre. Mais le président russe n’a pas plié, et son homologue américain n’a pas mis ses menaces à exécution.

Volodymyr Zelensky a déclaré à un groupe de journalistes, dont l’AFP, qu’il aurait « une réunion avec le président des Etats-Unis » dans le cadre de son déplacement à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine. Le président ukrainien, dont les commentaires étaient placés sous embargo jusqu’à samedi, a affirmé qu’il soulèverait la question des sanctions contre Moscou.

La déclaration du jour

« « Je pense que nous perdons beaucoup de temps si nous attendons, n’imposons pas de sanctions ou ne prenons pas les mesures que nous attendons vraiment de lui » »

C’est ce qu’a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce samedi. Il a affirmé plus tard attendre des « sanctions fortes » de la part de Washington, estimant que l’Europe « fait sa part ».

Donald Trump s’est dit prêt à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, mais à la condition que les Européens arrêtent d’acheter des hydrocarbures russes. Il s’était montré initialement optimiste quant à sa capacité de convaincre Vladimir Poutine mais s’est depuis dit déçu, affirmant jeudi que le président russe l’avait « laissé tomber ». Volodymyr Zelensky juge lui que Vladimir Poutine, dont l’armée est à l’offensive sur le front, n’acceptera la paix que s’il y est contraint.

Le président ukrainien a aussi dit qu’il discuterait avec Donald Trump des « garanties de sécurité » que son pays demande à ses alliés occidentaux en cas d’accord de paix. Elles sont censées protéger l’Ukraine d’une autre attaque russe à l’avenir, que Kiev juge quasi inévitable.

Le chiffre du jour

40 missiles et quelque 580 drones. C’est ce qu’a lancé la Russie sur l’Ukraine lors d’une « attaque massive » ayant fait trois morts et des dizaines de blessés, a annoncé ce samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Chaque frappe de ce type ne répond pas à une nécessité militaire, mais à une stratégie délibérée de la Russie visant à terroriser les civils et à détruire nos infrastructures », a accusé Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. Le président ukrainien a exhorté les alliés de Kiev à fournir davantage de systèmes de défense aérienne et à imposer des sanctions supplémentaires à Moscou.

Peu avant, les autorités de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l’Ukraine, avaient fait état d’une importante attaque russe de missiles et de drones. Selon Serguiï Lyssak, chef de l’administration militaire régionale, le dernier bilan fait état d’un mort et 26 blessés.

En Russie, quatre personnes ont été tuées par une attaque de drones ukrainiens dans la région de Samara, située dans le sud-ouest du pays, à plus de 800 kilomètres du front, a déclaré son gouverneur ce samedi.

L’Ukraine vise régulièrement la Russie avec des drones, en répondant à l’assaut d’ampleur lancé contre son territoire en 2022, mais il est rare que ces frappes soient aussi meurtrières, surtout si loin de ses frontières.

« C’est avec une profonde tristesse que je vous annonce que quatre personnes ont perdu la vie lors d’une attaque nocturne menée par des drones ennemis », a dit le gouverneur Viatcheslav Fedorichtchev sur les réseaux sociaux, ajoutant qu’une personne avait été blessée. Il n’a pas indiqué la localisation exacte de l’attaque. Plus tôt, il avait affirmé que des « installations du complexe énergétique et pétrolier » avaient été visées par des drones ukrainiens.

La tendance

La Russie a dénoncé ce samedi le vote du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a donné son feu vert au rétablissement des sanctions contre l’Iran à qui Paris, Londres et Berlin demandent des engagements sur son programme nucléaire. Le ministère des Affaires étrangères de la Russie, soutien de l’Iran, a critiqué dans un communiqué « le caractère provocateur et illégal » des actes de ces pays européens. « Ces actions n’ont rien à voir avec la diplomatie et ne font qu’aggraver les tensions autour du programme nucléaire iranien », a ajouté la diplomatie russe.

La décision prise par le Conseil de sécurité de l’ONU reste toutefois réversible en cas d’accord d’ici la fin de la semaine prochaine.