Il n’y a eu ni le miracle espéré, ni la fessée annoncée pour les Bleues samedi à Bristol. Le XV de France féminin a tenu la dragée haute aux Anglaises mais s’est incliné 35-17  dans une demi-finale de Coupe du monde qui laissera beaucoup de regrets. Actu Rugby vous résume les points clés de cette défaite.

Le manque de réalisme

Avec 62% de possession (69% à la mi-temps), les Bleues ont clairement eu la main sur le ballon durant la rencontre. Mais, contrairement à leurs adversaires, elles ont péché dans l’efficacité et la finition. En cause, trop de ballons rendus, en touche (4), sur des pénalités concédées en mêlée, ou encore dans le jeu courant, en raison souvent de soutiens offensifs trop tardifs. Les Bleues ont enrayé le jeu des Anglaises mais se sont montrées trop approximatives pour les faire tomber.

Au contraire, les numéros 1 mondiales ont été cliniques bien que dominées territorialement également. « La moindre occasion qu’elles ont eue, elles l’ont mise au bout. C’est la meilleure équipe du monde, c’est comme ça », a réagi la capitaine Marine Ménager, en-dedans lors de cette rencontre.

Une fin de première mi-temps mal gérée

Les Françaises  ont manqué le coche en fin de première mi-temps en manquant deux occasions d’essais : passe pas ajustée de Ménager pour Champon dans les 22 (33e) et essai refusé à Ménager après une passe en-avant de Vernier juste après (35e). Rentrées au vestiaires avec deux points de retard (5-7) malgré une très bonne 1ere période, elles n’ont pas concrétisé leur plus gros temps fort du match et ont passé leur temps à courir après le score dans une 2e période dominée par les Anglaises.

« Il y a beaucoup de déception car on attendait ce moment depuis trois ans. Nous avons bien tenu la 1ere mi-temps mais nous n’avons pas scoré aussi facilement qu’on aurait pu le faire sur le passé. Elles ont clairement gagné le match en 2e période », a déploré la centre Gabrielle Vernier.

L'essai de l'ailière Kelly Arbey à la 52e n'a pas suffi à empêcher la domination des Anglaises en 2e période.

L’essai de l’ailière Kelly Arbey à la 52e n’a pas suffi à empêcher la domination des Anglaises en 2e période. (©Icon Sport)Trop d’indiscipline 

La France a concédé 11 pénalités durant la rencontre, dont 6 à la demi-heure de jeu. Gênées en mêlée notamment et pénalisés à plusieurs reprises dans ce secteur, les Tricolores ont offert de précieuses munitions à leurs adversaires à des moments-clés. Des Anglaises qui n’ont pas réussi à mettre en place leur jeu, notamment sur les ballons portés que l’on craignait tant, grâce à l’agressivité des Françaises. Les favorites ont clairement été chahutées sur leurs fondamentaux, elles ont douté, mais elles se sont montrées plus disciplinées (8 pénalités concédées) et plus propres en conquête. Cela leur a permis de remporter leur 32e rencontre consécutive, la 17e contre la France.

Pas de joueuse pour faire la différence

Comment ne pas parler d‘Ellie Kildunne ? L’arrière de l’Angleterre, avec 208 mètres parcourus, a à elle seule douché les espoirs tricolores. Dès la 5e minute avec un essai depuis ses 22 mètres avec 4 Françaises effacées. Cet essai a permis aux Anglaises de faire la course en tête durant toute la partie. Elle a ensuite fait basculer le match en récupérant un ballon mal contrôlé au pied par Marine Ménager (69e). Bref, la meilleure joueuse du monde 2024 a tenu son rang et « fait la diff ». Exactement ce qu’il a manqué dans les rangs tricolores, où l’on déplorait notamment l’absence de l’ailière Joanna Grisez, meilleure marqueuse, qui a été contrainte de déclarer forfait à la veille de la rencontre.

Le XV de France affrontera la Nouvelle-Zélande samedi prochain pour, encore une fois, le match de la 3e place. Les Blacks Ferns ont été vaincues par le Canada 34-19 vendredi soir.

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