Si certains s’étonnent aujourd’hui des déclarations de Benyamin Nétanyahou contre la création d’un Etat palestinien, cette position n’a pourtant rien de nouveau. Récemment, une vidéo datant de 1978 a refait surface sur les réseaux sociaux : on y voit Nétanyahou, alors âgé de 28 ans et encore connu sous le nom de Ben Nitay, déclarer lors d’un débat à Boston qu’il n’y a pas de place pour un Etat palestinien à l’ouest du Jourdain.
Pourtant, peu après le début de son premier mandat, en mai 1996, Nétanyahou est contraint par son allié américain d’accepter les accords d’Hébron (1997) et de Wye Plantation (1998), mais en limite aussitôt l’application, sous la pression de l’aile droite de son gouvernement et des colons. Ces accords prévoyaient le redéploiement des forces israéliennes hors de 80 % de la ville d’Hébron, ainsi que le retrait israélien de 13 % des territoires de Cisjordanie.
En 2009, porté par l’espoir de nouer de nouvelles alliances avec les pays du Golfe et sous la pression du président américain Barack Obama, Nétanyahou évoque pour la première fois la possibilité d’un Etat palestinien lors d’un discours à l’université de Bar-Ilan. Mais il y fixe deux conditions essentielles : que cet Etat soit démilitarisé et que ses dirigeants reconnaissent l’existence d’Israël. Entre 2010 et 2015, il accepte à plusieurs reprises de geler les nouvelles constructions de colonies en Cisjordanie en parallèle de la reprise de négociations avec l’Autorité palestinienne, sous l’égide des Et