Guerre en Ukraine : Trump va rencontrer Zelensky demain en marge de l’Assemblée générale de l’ONU

Le président américain Donald Trump rencontrera demain à New York son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, confirme aujourd’hui la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, lors d’une conférence de presse. Volodymyr Zelensky avait annoncé samedi qu’il rencontrerait Donald Trump en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Il avait précisé qu’il évoquerait les garanties de sécurité en cas d’accord de paix avec la Russie, mais aussi les sanctions contre Moscou que son pays réclame aux Etats-Unis.

Le président ukrainien est arrivé dès ce lundi à New York, annonce-t-il de son côté sur le réseau social X. “Près d’une vingtaine de réunions sont prévues. Des journées très intenses nous attendent”, indique-t-il, précisant que son pays “met tout en œuvre pour mettre fin à la guerre”.

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’ONU, Mike Waltz, assure aujourd’hui que son pays et ses alliés défendront “chaque centimètre du territoire de l’Otan”, au cours d’un Conseil de sécurité consacré à l’incursion d’avions russes au-dessus de l’Estonie. “La Russie doit de toute urgence mettre un terme à ce comportement dangereux”, dit-il.

C’est la troisième fois en dix jours que la Russie est accusée de violer l’espace aérien d’un pays de l’Otan, après des vols de drones au-dessus de la Pologne et la Roumanie.

Vladimir Poutine a proposé aujourd’hui de prolonger d’un an le traité de désarmement nucléaire “New Start”. Conclu entre la Russie et les États-Unis en 2010, il doit normalement expirer en février prochain. 

Les incursions russes se multiplient dans le ciel, en Europe de l’Est, depuis quelques jours. Vendredi, trois avions de combat russes sont entrés dans l’espace aérien estonien et y sont restés pendant 12 minutes, déclenchant des protestations de l’Otan et de l’Union européenne contre une nouvelle “provocation” russe. Moscou a de son côté démenti toute violation.

Les représentants des 32 pays de l’Otan vont se réunir demain matin à Bruxelles, à la demande de l’Estonie, après une incursion russe vendredi dans l’espace aérien de ce pays balte, indique aujourd’hui un responsable de l’Alliance. Cette réunion du Conseil de l’Atlantique nord (NAC), au niveau des ambassadeurs, aura lieu dans le cadre de l’article 4 du traité de l’Otan, qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace sur l’un de ses membres.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réuni de son côté actuellement “en réponse à la violation flagrante de l’espace aérien estonien par la Russie”, comme l’a annoncé le ministère estonien des Affaires étrangères vendredi.

Le président russe Vladimir Poutine propose aujourd’hui de prolonger d’un an les termes du traité de désarmement nucléaire New Start, le dernier accord de maîtrise des armements liant Washington et Moscou, qui doit expirer en février 2026. S’exprimant lors d’une réunion télévisée avec des membres du Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine assure que Moscou souhaite toutefois respecter la limite du nombre d’armements prévue par le traité pendant au moins une année supplémentaire.

“La Russie est prête, après le 5 février 2026, à continuer de respecter pendant un an les restrictions quantitatives centrales prévues par le traité Start”, déclare-t-il. “Nous pensons que cette mesure ne sera viable que si les États-Unis agissent de manière analogue et ne prennent pas de mesures qui sapent ou violent le ratio actuel de capacités de dissuasion”, poursuit le président russe. Selon lui, après cette période d’un an, Moscou prendra une décision, “sur la base d’une analyse de la situation”, concernant le maintien ou non de ces “restrictions volontaires”.

Ce traité, signé en 2010, limite chaque partie à 1.550 ogives stratégiques offensives déployées, à 800 le nombre de lanceurs et bombardiers lourds, et prévoit un mécanisme de vérification. Mais ces inspections sont interrompues depuis que Moscou a suspendu sa participation au traité il y a deux ans, sur fond de conflit en Ukraine et de tension croissante avec les Occidentaux.

Le Kremlin a accusé lundi les pays de l’Otan d’aggraver les tensions avec leurs accusations “infondées” selon lesquelles la Russie a violé certains de leurs espaces aériens, l’Estonie ayant affirmé la semaine dernière que des avions de chasse avaient survolé son territoire.

“Nous considérons ces déclarations comme vides de sens, infondées et s’inscrivant dans la continuité d’une politique complétement effrénée qui consiste à attiser les tensions et à provoquer un climat de confrontation”, a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur les accusations du pays balte lors de son briefing quotidien auquel participait notamment l’AFP.

Invité de TF1 ce matin, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a commenté les récentes incursions aériennes d’avions russes, au-dessus de l’Estonie et en mer Baltique. “C’est une escalade délibérée de la part de la Russie qui voudrait nous intimider (…) Nous ne céderons rien”, a-t-il commenté. “Demain les alliés de l’Otan vont se réunir pour définir les réponses à apporter sur le plan politique et opérationnel pour dissuader toute nouvelle tentative d’intimidation. Et l’UE va adopter un nouveau paquet de sanctions qui pour la première fois depuis le retour de Trump au pouvoir est coordonné avec les États-Unis.”

Le Premier ministre ukrainien Volodymyr Zelensky confirme que trois personnes ont été tuées dans les frappes russes visant Zaporijia cette nuit. “Les efforts de secours et le déblaiement des décombres se poursuivent”, indique-t-il sur X, précisant aussi que “quinze immeubles d’habitation et dix maisons individuelles ont été endommagés”. “Les régions de Donetsk, Dnipro, Sumy, Kyiv, Kharkiv et Kherson ont également été visées par des attaques de drones pendant la nuit”, a-t-il annoncé, avançant le nombre de 140 engins. 

Par ailleurs, alors que débute une nouvelle Assemblée générale des Nations unies, il réclame “des sanctions fortes, une pression politique ferme” sur la Russie. 

Un nouvel avion russe a survolé la Baltique ce dimanche. “L’avion était un avion de reconnaissance russe. Après l’avoir identifié visuellement, la Bundeswehr a confié son escorte à nos partenaires suédois de l’Otan”, a indiqué la délégation allemande à l’Otan. La semaine dernière, trois engins russes avait violé l’espace aérien estonien.

Au moins trois personnes ont été tuées dans un bombardement aérien russe sur la ville de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé ce lundi les autorités. Ce bombardement a également fait des blessés, a écrit sur Telegram le chef de l’administration régionale de Zaporijjia, Ivan Fedorov.

D’autres attaques russes dans la nuit de dimanche à lundi ont fait un blessé à Kiev, et un autre à Soumy, selon des responsables locaux.

Trois personnes ont été tuées et 16 blessées dimanche en Crimée, péninsule du sud de l’Ukraine annexée par Moscou, lors d’une attaque de drones ukrainienne dimanche soir, a indiqué le dirigeant local. “Selon les données actualisées, trois personnes ont été tuées et seize blessées à la suite d’une attaque de drones dans la région de la ville de Foros”, a écrit sur Telegram Sergueï Axionov, précisant que le sanatorium et une école de cette station balnéaire ont été endommagés lors de l’attaque.

De son côté, le ministère russe de la Défense avait plus tôt fait état de deux morts et 15 blessés dans ce qu’il a qualifié “d’attaque terroriste délibérée contre des cibles civiles”.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce lundi à l’appel de l’Estonie, après l’incursion d’avions russes dans l’espace aérien de ce pays. Vendredi, trois avions de combat russes sont entrés dans l’espace aérien estonien et y sont restés pendant 12 minutes, déclenchant des protestations de l’Otan et de l’Union européenne contre une nouvelle “provocation” russe tandis que Moscou a démenti toute violation.

Le Conseil de sécurité se réunira donc en urgence ce lundi “en réponse à la violation flagrante de l’espace aérien estonien par la Russie”, a annoncé le ministère estonien des Affaires étrangères dans un communiqué. Cette incursion intervient après que la Pologne, également membre de l’Otan, a signalé début septembre que des drones russes avaient violé à plusieurs reprises son espace aérien lors d’une attaque contre l’Ukraine. Varsovie a condamné une “agression”.