Le Premier ministre belge Bart De Wever s’en est tenu, lundi dans la soirée, à la promesse faite par son pays qui s’est engagé à ne pas reconnaître dans les faits un état palestinien tant que les otages n’auront pas été libérés et tant que le Hamas se maintiendra au pouvoir à Gaza.

« Les déclarations récentes qui ont été faites par un certain nombre de ministres israéliens, y compris par le Premier ministre lui-même, qui ont laissé entendre qu’aucun État palestinien n’existera jamais, sont une raison supplémentaire de réaffirmer le droit et la nécessité pour les Palestiniens d’avoir leur propre État », a affirmé De Wever dans son discours prononcé lors de la conférence des Nations unies sur la solution à deux États.

« C’est la raison pour laquelle la Belgique envoie aujourd’hui un signal politique et diplomatique fort au monde entier en rejoignant le groupe de pays qui annonce aujourd’hui la reconnaissance d’un état palestinien en marge de cette semaine de haut-rang, cette semaine qui est celle de l’Assemblée générale des Nations unies », a-t-il ajouté.

« Cette initiative ne saurait toutefois être une récompense pour le Hamas », a-t-il continué. « Consciente du traumatisme subi après l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023, la Belgique procédera à la reconnaissance juridique de l’État palestinien une fois que tous les otages auront été libérés et une fois que toutes les organisations terroristes, telles que le Hamas, auront été écartées du pouvoir ».

« La conduite active des relations diplomatiques entretenues avec le nouvel état palestinien, avec notamment l’ouverture d’une ambassade belge et la conclusion d’accords internationaux, sera mise en œuvre une fois que les objectifs de la Déclaration de New York auront été atteints avec, entre autres, la démilitarisation complète du Hamas et le renouvellement à venir de la gouvernance sur la base d’élections présidentielles et parlementaires, ce qui donnera aux Palestiniens une autorité démocratique, renforcée et renouvelée », a poursuivi le dirigeant belge.

Le positionnement qui a été adopté par la Belgique se démarque de celui d’autres nations, dont la reconnaissance d’un état palestinien, ces derniers jours, a été effective de façon immédiate.

Le président français Emmanuel Macron a indiqué lundi qu’une ambassade ne serait ouverte au sein de l’état palestinien qu’après la libération des otages et la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza, sans mentionner le sort des groupes terroristes palestiniens dont le Hamas fait partie.