L’entreprise de production de fromages Chavegrand, basée en Creuse, fait l’objet d’une enquête depuis août dernier, après de l’intoxication de plusieurs personnes par la bactérie Listeria, dont deux sont décédées.

lire plus tard

Publié le 24/09/2025 22:21

Temps de lecture : 2min

Le camembert fait partie des fromages rappelés en août dernier, après l'intoxication à la bactérie Listeria. (image d'illustration) (NOLWENN LE JEUNE / RADIO FRANCE)

Le camembert fait partie des fromages rappelés en août dernier, après l’intoxication à la bactérie Listeria. (image d’illustration) (NOLWENN LE JEUNE / RADIO FRANCE)

“À aucun stade, il n’y a eu de volonté de dissimulation”, assure Guillaume Albert, le porte-parole de Chavegrand, mercredi 24 septembre, auprès d’ICI Creuse (ex-France Bleu). La fromagerie est visée par une enquête après des cas de listérioses cet été qui ont fait deux morts. Cinq chefs d’accusation sont retenus contre l’entreprise. “Nous n’avons pas encore été convoqué, on se tient à disposition des enquêteurs et des magistrats”, ajoute le porte-parole de la fromagerie.

Guillaume Albert insiste sur le fait que, dès que l’entreprise a été alertée “fin juillet” d’une suspicion de contamination, elle a “immédiatement, en concertation avec les autorités sanitaires, pris la décision qui s’imposait, à savoir de procéder au rappel de tous les produits qui étaient suspects de contamination”.

Le parquet de Paris a aussi affirmé mercredi que la bactérie de la listeria avait “été identifiée” dès 2024 à la fromagerie. Des relevés que l’entreprise ne conteste pas, mais qui concernaient des zones annexes au lieu de production, “un siphon d’un robinet d’eau sale” et “une roue de chariot” qui servait à transporter des marchandises à l’extérieur, selon le porte-parole de Chavegrand. Des analyses “positives comme on en trouve dans n’importe quel site industriel”, explique Guillaume Albert, qui souligne que ces résultats ont toutefois été pris au sérieux. Les “mesures de protection et de nettoyage” ont été “renforcées”, mais “ça n’a pas été suffisant”, regrette-t-il.

“Nos investigations portent sur des défauts de nettoyage ou des manquements au protocole d’hygiène à ce jour”, continue le porte-parole de la fromagerie, qui garantit que “depuis le mois d’août, toutes les équipes [sont] extrêmement mobilisées pour mener les investigations”, et que le nombre d’analyses a été “multiplié soit par 100, soit par 1 000”.