En un quart de siècle, les choix d’études et de métiers en Suisse se sont lentement détachés des stéréotypes de genre. Selon les indicateurs de l’égalité entre hommes et femmes, publiés ce jeudi, les jeunes femmes s’inscrivent désormais beaucoup plus volontiers dans des filières jadis dominées par les hommes.

Dans les hautes écoles universitaires, elles représentent aujourd’hui la moitié des inscriptions en sciences naturelles, mathématiques et statistiques (50% en 2024, contre 42% en 2000). La progression est tout aussi notable dans les branches d’ingénierie, industries de transformation et construction, où leur part a bondi de 23% en 2000 à 34% en 2024. Les hautes écoles spécialisées et les formations du secondaire II reflètent cette même tendance.

Le mouvement inverse reste en revanche plus discret. Les jeunes hommes continuent d’éviter les filières considérées comme «féminines». Une légère hausse est visible uniquement dans le domaine santé et protection sociale au niveau secondaire II: la part des étudiants y est passée de 6% en 2000, à 15% en 2023. Mais ils demeurent largement sous-représentés.