Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt différé • FRANCE 24

Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt différé • FRANCE 24

Julie Dengelof de la rédaction nous a aussi rejoint. Merci d’être là Julie. On revenait donc sur l’énoncé de ce jugement rendu à l’instant. On le rappelle si vous nous rejoignez. Nicolas Sarkozi, ancien président de la République est donc condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôts différés. Ce qui veut dire qu’il dispose d’un certain temps avant d’être placé en détention. Voilà. Mais vous allez exactement nous expliquer quel est le délai, qu’est-ce que ça veut dire un un mandat de dépôt différent. On l’avait vu tout à l’heure avec une maître Mouf qui était notre invité. Pour ceux qui nous rejoignent, on va d’abord poser les les explications. Alors, ça veut dire que Nicolas Sarkozi est en effet condamné à 5 ans de prison. Pourquoi il ne peut pas bénéficier de surcis ? Et bien parce qu’il a déjà été condamné avec du surcis. Donc la justice ne lui permet pas d’avoir à nouveau du surcis et avec mandat différés. Ça veut dire que son mandat d’exécution ne prendra exécution qu’au bout d’un certain temps les juges parlent de 4 semaines. Donc pendant ces 4 semaines, ça doit laisser à la personne qui est condamné le temps de gérer ses affaires courantes avant et bien de recevoir son mandat de dépôt. Donc Nicolas Sarkozi dormira très probablement en prison d’ici 4 semaines où il sera convoqué par les juges et à ce moment-là les juges donneront la date exacte de du moment où il sera incarcéré. et maître Mactouf qui était notre invité un petit peu plus tôt expliquait euh également qu’il devait se préparer, qu’il n’y avait rien d’exceptionnel dans ce délai accordé ce mandat de dépôt différé, qu’il s’agisse de Nicolas Sarkozi ou pas. Prenez pour exemple même d’autres situations, d’autres personnes qu’elle défendaient qui avaient pu en en bénéficier. Ce que je veux dire par là, c’est qu’il n’y a rien d’exceptionnel. Non, il y a rien d’exceptionnel au fait que ça soit un ancien président de la République. En réalité, c’est juste le droit qui s’applique. Lorsque une personne bien ne présente pas un danger immédiat pour la société qui justifierait en fait une incarcération immédiate et donc un mandat de dépôt immédiat. Et bien, on peut laisser aux personnes qui sont condamnées un certain temps pour organiser ne serait-ce que leur vie de famille, leur vie professionnelle avant leur incarcération. Il a aussi pris la parole en quittant cette salle d’audience. qu’il aurait pu ne pas le faire. Il a finalement il s’est dirigé vers la presse et et et a saisi le le micro tendu en prononçant ses mots. D’abord Julie, je suis innocent, cette injustice est un scandale, je ferai appel. Il a donc annoncé, je me battrai. Il a utilisé des mots très forts. L’ancien président de la République. Il a parlé de haine, il a parlé d’humiliation. Oui, tout à fait. Il avait l’air évidemment, on peut l’imaginer et et le comprendre très très en colère et très sous le choc de cette de cette condamnation. C’est une injustice, un scandale à dit Nicolas Sarkozi. Il juge sa condamnation d’une gravité extrême pour l’état de droit. Euh et d’ailleurs euh il y a eu des réactions politiques assez immédiates de personnalités comme par exemple Marine Le Pen qui a critiqué la généralisation de l’exécution provisoire et a parlé de grands dangers. Elle qui a été sous le coup d’une d’une condamnation notamment à une peine d’éiligibilité. Il n’y a pas si longtemps pour l’affaire des assistants euh parlementaires. Donc on sent Nicolas Sarkozi évidemment euh très remonté. Il dit aussi qu’il est très combatif et qu’il dormira en prison euh la tête haute. Il indique également lors de cette sortie devant les journalistes à la sortie de donc euh de la salle d’audience qu’il entend faire appel. appel qui donc pourrait prendre place dans dans plusieurs plusieurs mois vu que les les délais de justice sont en généralement assez longs et il dit même il va plus loin il dit clairement Julie le tribunal veut me voir dormir en en prison c’est en ça que je disais tout à l’heure qu’il dénonce un un acharnement de la part de la justice vis-à-vis de sa personne. Oui mais ça c’est un discours que l’on entend beaucoup de la part des personnalités politiques qui sont condamnées. C’est un discours que Nicolas Sarkozy a déjà tenu ainsi que ses avocats à plusieurs reprises lors de de différentes affaires. C’est un discours qu’on entend également beaucoup de la part du Rassemblement national lorsqu’ils ont pu être condamnés dans différentes affaires. En réalité là la justice dit le droit et il est assez inquiétant entre guillemets, que des personnalités politiques puissent s’emparer de l’état de droit pour le critiquer. Et il a eu un rapport plus ou moins contrarié. Nicolas Sarkozi avec la magistrature en France par le le passé. Oui, tout à fait, tout à fait. Il quand il dit “Je demande au Français d’apprécier ce qui s’est passé”, qu’est-ce que ça voudrait dire ? Est-ce qu’il lance une forme d’appel au français ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce qu’il faut comprendre entre les lignes ? C’est pas anodin de dire ça, non ? Ce qui ce qu’il faut comprendre, c’est que Nicolas Sarkozi, ancien président de la République, condamné, je le rappelle, à 5 ans de prison avec mandat de dépôts différé, laisse entendre que cette décision de justice ne serait pas une décision qui repose sur l’état de droit, mais qui repose sur du politique, sur un acharnement de la part des juges contre sa personne. Et donc il demande au Français de prendre part, de prendre position entre bien ce qu’il appelle ou ce que d’autres politiques ont pu appeler la dictature des juges et et et donc voilà, c’est c’est un appel au fait de dire que ce procès pourrait dans une certaine mesure être un procès politique et pas un procès rendu sur le droit. Yeah.

Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à cinq ans d’emprisonnement par le tribunal qui a ordonné sa prochaine incarcération dans le dossier des financements libyens de sa campagne en 2007. À sa sortie de la salle d’audience, Nicolas Sarkozy a dénoncé un jugement qu’il juge “d’une extrême gravité pour l’État de droit et pour la confiance que l’on peut avoir dans la justice”. Analyse de notre journaliste Julie Dungelhoeff.
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