Pour la deuxième journée consécutive, et comme très régulièrement ces dernières semaines, des drones ont été observés au-dessus de sites militaires au Danemark, au cours de la nuit de samedi à dimanche. “Les forces armées confirment que des drones ont été observés sur plusieurs de leurs sites pendant la nuit. Plusieurs moyens ont été déployés”, annonce l’armée dans un communiqué. Aucun autre détail sur ces nouveaux incidents n’a été communiqué. Mais aucun aéroport n’a été fermé pendant les perturbations, précisent les autorités. En revanche, en raison du sommet européen prévu sur son sol la semaine prochaine, “l’espace aérien danois (sera interdit) à tous les vols de drones civils”, prévient le ministère des Transports.
En parallèle, face à ces intrusions répétées et à la menace de la Russie, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) a entamé le renforcement de sa “vigilance” et de ses moyens dans la région Baltique. “Nous allons renforcer encore davantage notre vigilance grâce à de nouveaux moyens”, indique Martin O’Donnell, porte-parole du commandement suprême des alliés en Europe, dans une déclaration transmise à la presse. Ces moyens comprennent du renseignement, de la surveillance, de la reconnaissance et “au moins une frégate de défense aérienne”, a-t-il précisé. En outre, les dirigeants de l’Alliance “sont en contact permanent avec leurs homologues danois”.
Renforcer le flanc est de l’Otan
Quelques jours plus tôt, l’organisation avait évoqué l’opération “sentinelle”, pour renforcer son flanc est. Plusieurs pays européens, “notamment le Danemark, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et d’autres” vont déployer des moyens militaires supplémentaires du côté de la Pologne et des Pays baltes, était-il écrit dans un communiqué du Shape, le quartier général des puissances alliées en Europe. En termes de moyens connus, “le Danemark fournira deux F-16 et une frégate de défense antiaérienne, la France trois Rafale et l’Allemagne quatre Eurofighter”. L’Otan compte aussi déployer “de nouvelles technologies, telles que des capteurs anti-drones et des armes pour détecter, suivre et tuer les drones”, pour mieux lutter contre les survols d’appareils sans pilote.
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La semaine dernière, Donald Trump avait jugé que les pays de l’Otan devaient abattre les appareils russes violant leur espace aérien. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait, lui, mis en garde samedi contre toute attaque envers son pays, qui entraînerait une “réponse résolue”.
M.G avec AFP