Une étude de la Haute École Thomas More et de l’Université de Liège s’est posé la question et s’est concentrée sur deux cas de figure : un ménage de deux adultes et deux enfants, ou une personne seule avec un enfant à charge.
Le budget de référence est le montant minimum estimé pour vivre dignement en Belgique : « Quand on parle de vivre dignement, ça concerne non seulement des choses de base comme les soins, l’alimentation, etc. Mais aussi des besoins qui ne sont pas toujours pris en compte mais qui sont tout aussi importants pour pouvoir être intégrés socialement », détaille Laurent Nisen, coordinateur des études et évaluations à la plateforme interfacultaire ESPRIst-ULiège.
Côté famille de 4 avec deux enfants, Léa et Gianluca nous ont ouvert leurs portes à Binche. Une grande partie de leur budget est consacrée à l’alimentation. Chaque mois, le couple dépense entre 400 et 600 euros pour les courses. En sortant du supermarché, Léa vérifie le ticket de caisse : « 86 euros et quelques miettes. Sachant que là, on a à manger juste pour deux jours. On ne va même pas faire plusieurs semaines avec. »
Pour économiser, ils mettent en place plusieurs astuces : « Par exemple, acheter en pack. Je fais ça avec tout ce qui est produits d’hygiène. Quand je vois qu’il y a une belle promo, j’en prends plusieurs. Comme ça, je suis tranquille plusieurs mois. Ça fait un trou ce mois-là, mais je ne dois pas racheter chaque mois le même produit », explique Léa.
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Au total, le couple dépense 2400 euros par mois. C’est 600 euros de moins que le budget de référence fixé par l’étude pour ce type de ménage : 2911 euros.
Mais certaines personnes gagnent trop peu leur vie pour parvenir à attendre ce budget de référence. Pour un parent seul avec enfant, il s’élève à 2077 euros par mois.
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Et Alesia, seule à La Louvière avec sa fille de 8 ans, ne peut tout simplement pas dépenser ça : « Pour payer tout ce qu’il y a à payer de légal, il faut 1200. Et j’en gagne que 1800. » Pour rentrer dans son budget, Alesia est obligée de compter chaque centime. La maman se sacrifie au quotidien pour sa fille. « On ne peut pas empêcher un enfant d’avoir des activités et donc au travail, on essaie d’avoir un plus pour subvenir à tout cela. »