Publié30. septembre 2025, 07:59

Réforme de l’OMS: Le Luxembourg se prépare à de futures pandémies

Avec les nouvelles directives de l’OMS, le Luxembourg doit adapter ses stratégies de santé. Quelles sont les étapes nécessaires?

Avec de nouvelles règles de précaution, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) veut mieux préparer les États membres à de futures pandémies. Le Règlement sanitaire international (RSI) mis à jour est en vigueur depuis près d’une semaine. Une nouveauté est notamment que l’OMS pourra à l’avenir déclarer une «urgence pandémique» comme niveau d’alerte le plus élevé, si un virus risque d’avoir des répercussions mondiales. Les gouvernements nationaux conservent toutefois le dernier mot sur les mesures de protection concrètes.

Le Luxembourg est également lié par ces nouvelles règles. Contacté, le ministère de la Santé précise qu’aucune modification législative majeure n’est nécessaire. «Le Règlement sanitaire international est directement applicable dans les États membres. Seules des mesures d’exécution complémentaires sont nécessaires, comme la désignation officielle de l’autorité nationale compétente», indique-t-on. Cette désignation doit être transmise à l’OMS par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères et de la Représentation permanente à Genève.

Ce que contiennent les modifications du RSI

Les modifications du Règlement sanitaire international (RSI) ont été adoptées en 2024, après que la pandémie de coronavirus a montré la vulnérabilité de nombreux pays face aux crises sanitaires mondiales. Plus de 190 États membres les ont soutenues. En parallèle, un traité international sur les pandémies est actuellement en cours de négociation, visant notamment à assurer une répartition mondiale plus équitable des vaccins et des aides en cas de crise.

Le RSI vise également à éviter que les mesures de protection ne restreignent inutilement le commerce international ou la mobilité. Il prévoit «que les pays puissent prendre des mesures préventives, principalement aux points d’entrée tels que les ports, les aéroports ou les postes-frontières», explique le ministère.

L’OMS elle-même souligne qu’elle ne pourra pas non plus à l’avenir ordonner de confinements, d’obligations vaccinales ou de fermetures de frontières. Elle ne fait que formuler des recommandations que les États peuvent mettre en œuvre – ou non. L’objectif de la réforme est de renforcer la détection précoce et la lutte contre les agents pathogènes dans le monde entier. Chaque pays doit ainsi développer des capacités pour identifier et contrôler plus rapidement les maladies infectieuses.

Selon les directives de l’OMS, cela inclut également la lutte contre la désinformation sur les maladies et les mesures de protection. Le ministère luxembourgeois renvoie cependant à un autre processus international dans ce contexte: «La lutte contre la désinformation ne relève pas directement du Règlement sanitaire. Elle est plutôt traitée dans le cadre du traité sur les pandémies, qui vise à renforcer la coordination internationale en matière de communication et de transparence».

Au cœur de la réforme de l’OMS se trouve un cadre d’action commun, sans pour autant restreindre les compétences des États-nations. «Le Règlement sanitaire, même dans sa version modifiée, respecte la souveraineté des États membres», souligne le ministère. Il ne prescrirait pas la manière de gérer une crise sanitaire, mais offrirait un cadre de coopération.

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(vs, dpa)