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Une vingtaine de drones dans le ciel polonais. Trois avions de combat russes MiG-31 qui survolent le golfe de Finlande pendant douze minutes. Et une multitude d’autres drones d’origine toujours mystérieuse, qui paralysent les aéroports danois et, dans une moindre mesure, norvégiens. Depuis le début du mois de septembre, le ciel européen est le théâtre de violations répétées, poussant les Occidentaux à multiplier les réunions et, dans le cas danois, à interdire toute utilisation de drones à la veille de plusieurs sommets européens à Copenhague. «Le Danemark fait face à des attaques hybrides» visant à «semer la peur et la division», a déclaré la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Car ces incidents qui se multiplient mettent sur une piste: celle de provocations délibérées plutôt que d’erreurs regrettables. Et par ce qui paraît être une escalade contrôlée, Moscou semble vouloir tester la réaction de l’OTAN, une alliance plus que jamais sous pression.

A la mi-septembre, l’organisation non gouvernementale The Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled) dénombrait plus d’une cinquantaine de cas de violations russes de l’espace aérien des pays situés à proximité des frontières occidentales de l’Ukraine depuis le début de la guerre. Le reste, ce sont des incursions ukrainiennes (6) ou non identifiées (23). Fragments de missiles, drones errants ou survol d’avions, la grande majorité des événements du décompte d’Acled partagé avec Le Temps concernent deux pays: la Roumanie et la Moldavie, premières victimes collatérales de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.