DÉCRYPTAGE – En dix ans, les attaques physiques et verbales visant les militaires ont explosé de 55%. Plus de 2400 d’entre elles ont été perpétrées avec une arme.
Insultes et jets de projectiles, agressions en réunion et embuscades, voitures «folles» et coups de feu…Dans le jeu de massacre qui, chaque jour, prend pour cible les forces de l’ordre, les gendarmes paient un tribut devenu très lourd. Jusqu’à l’insupportable. L’une des affaires les plus emblématiques a coûté la vie, le 26 août 2024, à l’adjudant Éric Comyn, fauché par un chauffard récidiviste à Mougins (Alpes-Maritimes). Bouleversant la France entière, cette tragédie avait, une fois encore, jeté une lumière crue sur les refus d’obtempérer qui frappent une fois toutes les vingt minutes en France. Preuve que la chronique de la violence ordinaire a pris ses quartiers dans les campagnes et les secteurs péri urbains, les gendarmes sont désormais agressés jusque dans les profondeurs du territoire.
À Mamers, commune de 5000 âmes dans la Sarthe, des militaires appelés sur un concert du 14 juillet ont été tour à tour insultés, bousculés – l’un d’eux a même été giflé – par deux frères, dont le plus…