Pour nos confrères italiens, Rudi Garcia est surtout revenu sur la rencontre européenne entre les deux équipes. Il évoque notamment “des moments magnifiques dans les deux villes”.
Il en a aussi profité pour parler de sa nouvelle fonction et des joueurs qui l’occupent. Parmi eux, beaucoup évoluent en Serie A. S’il ne joue pas pour le moment à cause d’une blessure, Romelu Lukaku risque de manquer cruellement aux Diables rouges pour le prochain rassemblement.
Sans surprise, il a évoqué la Lukaku-dépendance en équipe nationale. “Oui, il me manque énormément”, a-t-il commencé. “D’habitude, je ne dépends pas du numéro 9. Plutôt que d’avoir un attaquant à 25 buts, je préfère en avoir 3-4 à 12 buts, car quand celui à 25 manque, tu risques de ne plus marquer. Mais si tu as des joueurs comme Dzeko et Lukaku, tu es plus fort.”
Sans lui, la Belgique a cartonné le Kazakhstan et le Liechtenstein sur des scores de tennis (6-0). “En septembre, Openda a joué la première rencontre, De Ketelaere la deuxième. Charles n’est pas un vrai 9, mais il a bien joué, il sent le football”, a-t-il dit, en étant visiblement plus satisfait du second que du premier.
Contre la Macédoine du Nord et le Pays de Galles, De Ketelaere sera absent, tout comme Big Rom’. “Cela me déplaît de ne pas compter sur Romel pour les matchs importants qui arrivent. Lukaku est unique. Il sait tout faire, prendre la profondeur et écraser les autres avec sa puissance. Cela voudra dire qu’il faudra se qualifier sans lui.”
“Kevin De Bruyne est un phénomène”
Si Rudi Garcia ne s’est pas épanché sur la petite embrouille (terminée) entre Antonio Conte et Kevin De Bruyne, il est revenu sur le choix du joueur cet été. “Oui, je suis content qu’il ait accepté la proposition de Naples”, a-t-il admis. “On parlait des États-Unis ou de l’Arabie saoudite. Des choix qui ont des aspects positifs, mais aussi négatifs comme le décalage horaire, la distance, le niveau du championnat. À Naples, au contraire, tu es en Europe, tu es champion d’Italie et tu joues la Ligue des champions.”
Une décision qui démontre aussi le caractère fort de KDB. “Évidemment, à 34 ans, il ne peut pas jouer 90 minutes tous les matchs, mais Kevin est un phénomène, l’un des plus grands joueurs que j’ai entraînés. Et il y en a eu beaucoup : je pense par exemple à Totti, Ronaldo ou Hazard…”
Enfin, il est revenu sur la position de gardien de but. Depuis plusieurs mois, Mile Svilar semble faire des pieds et des mains pour obtenir sa nationalité belge. Jouera-t-il avec la tunique des Diables rouges un jour ? “Je ne sais pas”, a-t-il confessé. “Mile est très fort, mais il a ce problème de la demi-partie jouée avec la Serbie.” De toute façon, ce n’est pas le poste où le talent manque avec des jeunes comme Mike Penders, Senne Lammens ou autre Maarten Vandervoordt. “Et je suis bien couvert avec le meilleur de tous : Thibaut Courtois.”