Guerre des drones : vous n’avez encore rien vu • FRANCE 24

Guerre des drones : vous n’avez encore rien vu • FRANCE 24

[Musique] Après Copenhag fin septembre Munich on en parlait plus tôt dans le journal les drones viennent perturber le trafic aérien et l’inquiétude aujourd’hui on compte plus de 7 millions de drones civils dans le monde utilisés pour filmer livret surveiller ou secourir mais il y a aussi cette question et demain est-ce qu’ils voleront en essence ? Est-ce qu’ils seront capables de plonger sous la mer ? Est-ce qu’ils pourront se miniaturiser jusqu’à peser quelques milligrammes ? et il se transforme aussi en outil de guerre ou en outil de secours. C’est tout cela qu’on va voir ensemble avec vous Guillaume Gralé. Bonjour Guillaume, merci d’être là. Il y a eu d’abord cette semaine cette idée dont on a aussi parlé sur cette antenne, c’est ce mur antidrone européen. D’où vient cette idée ? Bah l’idée en fait c’est de montrer que que l’Europe peut réagir face à une accélération. On en a parlé euh rapidement tout à l’heure, c’est-à-dire qu’on a d’abord vu des drones qui ont survolé le territoire de la Pologne, d’autres ont survolé le Danemark. Copenhague le 22 septembre et Oslo ont fermé leur aéroport. La première ministre danoise Met Fred Rickson a qualifié cet incident d’extrêmement grave à travers toutes ces ces survols répétés qui ont perturbé effectivement le fonctionnement d’aéroport. C’est le cas aussi récemment à Munich. Et puis donc on a vu cette réaction d’Ursula Van Derlon qui appelle à présenter une réaction robuste et unie aux incursions de drones russe à nos frontières, je cite “Alors l’idée c’est peut-être de s’inspirer de l’expérience ukrainienne. L’Ukraine en effet devenue un véritable laboratoire mondial de l’antidrone avec son réseau Atlas. pas moins de 8500 détecteurs qui testent quotidiennement des chaides iraniens, des drones russes. Cette expertise ukrainienne, elle a aussi été euh récupéré euh par plusieurs pays, l’Estonie, la Lonie, la Lituanie qui ont mis en place un Baltic Drone Wall. L’idée, c’est de mettre en place une barrière de détection le long de la frontière avec la Russie. C’est effectivement cette idée que l’Europe aimerait généraliser pour protéger le continent. Mais pourquoi est-ce qu’il a été si difficile jusqu’à présent de les arrêter ces drones qui viennent survoler plusieurs pays européens ? Et ben et ce qui est ce qui est assez frappant en fait c’est c’est qu’il y a de plus en plus de drones tout simplement. On voit même des essins de drone. Alors depuis l’apparition en réalité de de ce terme que l’on doit au mot anglais en référence au bourdon, on a un petit bruit qui peut rappeler lorsqu’on voit le fonctionnement de certains certains drones. Et depuis euh l’utilisation par les Américains en 1917 des premiers drones militaires, on voit depuis 1990 la montée en puissance des drones euh militaires, le prédateur américain notamment euh dans les années 90 qui a été utilisé au Kosovo ou encore euh en Afghanistan. Euh donc l’idée c’est euh de de réagir face à ces attaques qui peuvent être asymétriques. C’est-à-dire que parfois on doit déployer euh des armes qui coûtent jusqu’à 1 million d’euros pour euh pour euh pour euh mettre hors d’état de nuire euh des drones euh qui ne coûtent que que quelques milliers de d’euros. Une frégate française en a fait l’expérience récemment. Et puis on voit aussi euh une réaction comme dans ce sujet de France 2, on va utiliser parfois des fibres pour pouvoir échapper aux tentatives de brouillage GPS notamment qui sont mises en place pour protéger contre l’incursion de drone. Vous le dites à l’instant. Alors on va développer un peu plus. Quelles sont les techniques justement d’interception qui existent aujourd’hui ? Oui, il y a il y a on joue un petit peu au chat et la souris en fait avec la protection contre les drones. Il y a il y a plusieurs technologies très intéressantes. Notamment une technologie que l’on doit aux français, les lasers français LMAP. Alors euh le l’idée euh le l’armée française fait état de de 100 % de réussite, c’est-à-dire qu’on va pouvoir détruire un un drone à 1 km de distance pour quelques centimes par tir. Donc euh c’est c’est très efficace. Euh ça fonctionne très bien. Euh le le seul petit euh bémol, c’est que par mauvais temps, en réalité, c’est un petit peu moins efficace. Mais il y a d’autres technologies très intéressantes à suivre, notamment une technologie d’armes à micro-ondes. On doit ça aux Américains avec la révolution Leéonidas. C’est un système qui a été mis au point par les Américains d’pyus et là on va pouvoir détruire pas moins de 49 drones en une seule salve. C’est-à-dire que là, on s’attaque vraiment aux fameux essins essins de de drone. Le faisceau est dirigeable électroniquement. On peut viser très rapidement. Plusieurs drones sont déplacés mécaniquement l’antenne et les les drones peuvent être désorientés. On va tout simplement les brûler. Euh bref, on va les mettre hors d’état de nuire. Il y a d’autres technologies qui sont très intéressantes. J’ai envie de vous citer un système de détection acoustique, c’est-à-dire c’est une technologie française que l’on doit diplomatique qui va utiliser des micros couplés l’intelligence artificielle pour identifier un drone à son bruit caractéristique avec 95 % de fiabilité. Et puis on a aussi des filets de drone intercepteur alors ou même des aigles, mais ça c’est un petit peu au cas par cas et c’est pas déployable de manière extrêmement massive très facilement. Et ce qui nous amène à se demander évidemment à quoi pourraient ressembler les drones du futur. Et bien, on peut penser Nbia qu’ils soit sont de plus en plus petit. Je me suis euh intéressé euh euh à un drone qui s’appelle le Black Hornet 4 qui fait pas moins de 70 g, qui est déjà utilisé par 19 pays de l’OTAN que l’on voit en ce moment euh euh sur l’écran. une autonomie seulement de 30 minutes mais quand même une résistance au vent de 55 km/h ce qui est quand même une véritable pro des drones de plus en plus petit. On le voit également en Chine avec Couomb Fly. Là, on a 4,21 g, c’est-à-dire c’est un drone solaire à vol continu, plus léger qu’une qu’une feuille de papier. On va également voir des trones sous-marins, ça il faut pas le sous-estimer, notamment le modèle sewing qui peut collecter des données euh bâtimétriques, température, solinité, c’est-à-dire ça va permettre d’anticiper là les attaques euh sous-marines et puis euh le l’idée en réalité c’est euh d’avoir euh des euh des armes qui soient euh plus euh euh plus agiles, c’est-à-dire qu’on va pouvoir déplacer euh pouvoir réagir en en permanence. Ça c’est là, je voulais quand même vous citer certains travaux que l’on doit notamment à le PFL. Le les universités américaines sont également très en pointe. Il y a certains drones solaires donc qui n’ont besoin de rien. Et puis ces ces drones du futur en réalité ils risquent d’être encore plus léger. J’ai même vu à l’ TH de Zuric, vous avez cette université suisse ce qu’on appelle des des robots mou. C’est-à-dire qu’on va s’appuyer sur certains euh certaines fonctionnalités notamment de matériel qui vont essayer de mimer les muscles pour avoir des robots de plus en plus adaptables. J’ai j’ai voulu montrer un un drone, c’est assez fascinant. On peut on peut s’intéresser aussi à travers l’initiative comme Robo Fly à des robots qui vont répliquer en fait le fonctionnement des insectes dans des robots des des drones de moins en moins détectable et de plus en plus intéressant. Je pense qu’on verra ça de plus en plus à l’avenir. Le drone que j’ai sur le plateau, c’est un DJI Avatar. Il n’a que 3 ans, il faisait 500 g. Aujourd’hui, il y a le le modèle, donc on le contrôle en regardant à distance. une trentaine de minutes d’autonomie, peut-être un peu moins. Aujourd’hui, Avat il fait déjà 200 g de moins, c’està-dire qu’on va de plus en plus et je vous parle même pas du DJI Mini Pro. Vous savez, DJI, c’est cette marque chinoise qui a détrôé 3D Roboti, la marque américaine qui faisait un petit peu le là dans les drones grand public dont on voit qu’il continue d’intéresser de de plus en plus. Donc on a des drones de plus en plus légers. J’avais fait une petite infographie pour montrer que à chaque fois en fait le poids tout simplement des drones n’arrête pas de baisser de plus en plus léger. Merci beaucoup Guillaume. Merci pour cette chronique qu’on retrouve sur vos réseaux sociaux.

Après Copenhague fin septembre, Munich a subi une fermeture d’aéroport dans la nuit du 2 au 3 octobre 2025. Tandis que le Danemark a interdit tous les vols civils de drones cette semaine, l’Europe de son côté a décidé de se munir d’un mur antidrones. Aujourd’hui, on compte plus de sept millions de drones civils dans le monde, utilisés pour filmer, livrer, surveiller ou secourir. Et demain ? Ils voleront en essaims, plongeront sous la mer, se miniaturiseront jusqu’à peser quelques milligrammes.
#Drones #Menace #GuerreHybride

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