Un homme marche à Wall Street devant la Bourse de New York
par Mara Vilcu
Wall Street est attendue en hausse lundi et les Bourses européennes sont dans le rouge à mi-séance, avec les anticipations de nouvelles baisses de taux aux Etats-Unis, où le “shutdown” entre dans son sixième jour sans accord budgétaire en vue et avec une situation politique en France qui inquiète.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,17% pour le Dow Jones, de 0,38% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,6% pour le Nasdaq.La Bourse de Paris est dans le rouge lundi, les rendements de la dette française se tendent et l’euro se déprécie, alors que la deuxième économie de la zone euro s’enfonce à nouveau dans la crise politique avec la démission du Premier ministre, Sébastien Lecornu. À Paris, le CAC 40 perd 1,61% à 7.958,38 points vers 10h47 GMT.
A Francfort, le Dax perd 0,01% et à Londres, le FTSE 100 abandonne 0,05%.
L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,44%, le FTSEurofirst 300 recule de 0,11% et le Stoxx 600 abandonne 0,16%.
Aux Etats-Unis, le “shutdown” perdure alors qu’un autre vote a échoué vendredi au Sénat et que le président américain Donald Trump a menacé de réduire davantage les financements accordés aux États démocrates et de licencier davantage de fonctionnaires fédéraux.
Pour l’instant, la fermeture du gouvernement fédéral, qui dure depuis mercredi dernier, n’a eu aucun effet sur les marchés, davantage concentrés sur la politique monétaire et les perspectives de secteurs porteurs tels que l’intelligence artificielle.
Cependant, elle a déjà retardé la publication de certains indicateurs macroéconomiques importants, tels que le rapport sur l’emploi américain vendredi. Mais, une série d’indicateurs alternatifs publiés la semaine dernière ont fait état d’embauches modérées, renforçant les anticipations d’une baisse de 25 points de base des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed)lors de sa prochaine réunion.
En Europe, les yeux sont rivés sur la France, où le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté lundi sa démission à Emmanuel Macron, au lendemain de la présentation d’une équipe “resserrée” de 18 membres, qui a été vivement critiquée tant par la droite, y compris une partie de ses membres, que par la gauche.
La démission de Sébastien Lecornu marque un nouveau tournant dans l’aggravation de la crise politique en France. “Il est inquiétant que le nouveau gouvernement n’ait duré que 12 heures”, note Kirstine Kundby-Nielsen, analyste à la Danske Bank.
“La plus grande préoccupation pour les marchés est vraiment de savoir ce qui va se passer ensuite, car si Macron décide de nommer un autre Premier ministre, ce sera le sixième en deux ans”, estime Michael Brown, stratège de recherche senior chez Pepperstone.
En ce qui concerne les données économiques, les investisseurs ont appris lundi que le moral des investisseurs dans la zone euro s’est amélioré plus que prévu en octobre, alors que le sentiment économique mondial s’est amélioré malgré le “shutdown” américain qui a débuté le 1er octobre. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET [L5N3VN0CV]
VALEURS EN EUROPE
A Paris, Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole, perdent entre 4,37% et 5,61%.
A Londres, Aston Martin recule de 7,20% après avoir émis un avertissement sur ses résultats annuels.
TAUX
Le rendement de l’OAT à dix ans prend 7,7 points de base à 3,5885%, tandis que celui de l’obligation à 30 ans grimpe de 9,2 points de base à 4,4,4243%.
L’écart de rendement entre les obligations allemandes, référence dans la zone euro, et les obligations françaises à 10 ans, qui reflète la prime de risque exigée par les investisseurs pour détenir de la dette française, ressort pour sa part à 86,08 points de base.
CHANGES
La politique domine les marchés de devises lundi, le yen japonais ayant enregistré sa plus forte baisse face au dollar depuis cinq mois, alors que Sanae Takaichi semblait en passe de devenir la prochaine Première ministre du Japon, tandis que l’euro chute après l’annonce de la démission du Premier ministre français.
Le yen japonais baisse de 1,96% pour atteindre 150,33 yens pour un dollar américain.
Le dollar gagne 0,74% face à un panier de devises de référence.
L’euro perd 0,68% à 1,1661 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont en hausse lundi après que l’augmentation prévue de la production de l’Opep+ pour novembre s’est avérée plus modeste que prévu, tempérant certaines inquiétudes concernant l’augmentation de l’offre, même si les perspectives moroses de la demande devraient limiter les gains à court terme.
Le Brent avance de 1,66% à 65,60 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,71% à 61,92 dollars.
PLUS AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L’AGENDA DU 6 OCTOBRE.
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Mara Vîlcu, édité par Kate Entringer)