Le marchand d’art avait-il le droit d’empocher quelque 53 millions de francs de commissions lorsqu’il a acquis 54 tableaux de Picasso, Monet ou Miro pour le compte d’un richissime ex-industriel d’origine russe vivant à Genève? La question est au cœur d’un procès ouvert ce lundi devant le Tribunal correctionnel de Genève.
Après avoir dépensé près d’un demi-milliard dans des œuvres entre 2010 et 2015, l’ex-industriel devenu collectionneur-investisseur estime que le marchand d’art était tenu par un contrat de courtier fixant sa rémunération à 5% des achats. Ce dernier – appelons-le Thomas* – soutient à l’inverse qu’il intervenait en tant que marchand indépendant et qu’aucun accord n’encadrait sa rémunération pour les services qu’il fournissait à l’ex-industriel.