Doel village fantômeDoel village fantôme
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À quelques kilomètres d’Anvers, Doel est un village que le temps a presque effacé. Entre la centrale nucléaire qui gronde et les façades couvertes de graffitis, ce hameau du bord de l’Escaut attire aujourd’hui les curieux, les artistes et les amateurs d’histoires singulières. Autrefois plein de vie, Doel a traversé l’abandon, la résistance et, désormais, une timide renaissance.

Un village fantôme en Belgique

Situé à quelques kilomètres d’Anvers, Doel, autrefois peuplé de plus de 1 300 habitants, n’en compte plus qu’une vingtaine aujourd’hui. Coincé entre la centrale nucléaire et les installations portuaires, ce village du bord de l’Escaut est devenu une curiosité unique en Belgique. Ses rues désertes, ses maisons murées et ses fresques monumentales lui donnent des airs de décor de cinéma — entre mélancolie et mystère. Autrefois promis à la disparition, Doel attire désormais les curieux, les photographes et les amateurs d’urbex.

Une histoire de résistance

Dans les années 1990, on a sacrifié Doel au profit de l’extension du port d’Anvers : expropriations, commerces fermés, bâtiments vidés. Mais quelques habitants ont tenu bon, menant des batailles juridiques qui ont duré plus de vingt ans et remporté la victoire. Aujourd’hui, le village reste vivant grâce à cette poignée de résidents, qui préservent ses ruelles et ses maisons, témoignant d’une histoire de persévérance et d’attachement à leur territoire.

Street art et événements

Et puis les bâtiments vides ont été investis par des artistes comme ROA, Resto ou Ives, qui ont créé des fresques monumentales et des installations sur les façades. Chaque année, le Doel Festival transforme aussi le village avec des concerts et des expositions de street art, attirant visiteurs et photographes. Entre ses ruelles désertes et créations artistiques, Doel offre un décor inquiétant parfait pour l’Halloween…

Mais oserez-vous le visiter seul, le soir ?